Directrice générale de l’Union des Confédérations sportives africaines (Ucsa), elle décline les contours de la visite au Cameroun du général Ahmed Nasser Mustafa Kamal Mohamed, le président du bureau exécutif de l’instance. Ce dernier dont l’une des missions est de travailler en collaboration avec toutes les parties prenantes en vue d’améliorer le niveau de planification, d’organisation et de gestion des activités de l’Ucsa mais également renforcer le système de communication entre l’organisme et ses partenaires.

 

Quel sens donnez-vous à la visite du général Ahmed Nasser au Cameroun ?

Sa visite au Cameroun entre dans le cadre  de la réunion du bureau exécutif. Parce que nous sommes quelque peu dans une petite crise au sein de l’Ucsa. Et le président du bureau exécutif est venu rassurer le peuple et le  gouvernement camerounais, que le siège de l’Ucsa n’ira dans aucun autre pays  africain, en dehors du Cameroun. Contrairement à une certaine rumeur qui annonçait sa délocalisation, notre pays a l’honneur et le mérite d’abriter un aussi prestigieux texte. À travers la réunion du bureau exécutif qui se tient demain (ce jour Ndlr), il vient donner cette assurance. Le général et toute sa suite ont donc décidé de venir personnellement, toucher du doigt cette situation qui dure depuis bientôt cinq mois. Car depuis, ils ont écrit des correspondances sans suite.

Vous parlez de crise. Il y’a des antécédents qui montrent  ouvertement qu’au sein du siège le poste est injustement et illégalement  occupé par des personnes qui n’en n’ont pas qualité ?

Qui n’en n’ont pas qualité je ne saurais le dire ainsi.  Parce que l’ancien secrétaire général, M Michel Tchoya  estime être dans son droit. Et par conséquent, estime que le président du bureau exécutif n’a pas pris la bonne décision ou encore que la manière de la prendre n’a pas été bonne. Il a donc commencé à revendiquer certaines choses qui n’ont pas rencontré les attentes du président. Dès lors, lui qui continue de se présenter comme le secrétaire général, a décidé de ne pas respecter la décision du bureau exécutif via le président. Nous espérons que la venue du général Nasser va gérer cette crise.

Est-ce qu’il n y’a pas finalement une « affaire de Tchoya » à l’Ucsa ?

Une affaire c’est vrai. Mais, le général vient au Cameroun tout d’abord pour  régler ce problème. Car il perdure depuis trois mois déjà. Quoi qu’on dise, quand le bureau exécutif prend une décision. Peu importe la gravité, elle doit être respectée. Parce que c’est l’organe qui dirige quotidiennement l’Ucsa. Une personne sensée être sous les ordres exécutifs, doit respecter les ordres du bureau exécutif. En conclusion, la délégation du Bureau exécutif est dans nos murs depuis mardi dernier, pour régler « l’affaire Tchoya ».

Doit-on donc conclure que la visite du général Nasser vous soulage ?

Me ramener dans mes droits selon l’Ucsa oui. Mais, je ne suis pas persona non grata, aux yeux de M Tchoya ou des autres. Pour moi, c’est un ouf de soulagement. Parce que toute la pression de cette petite crise était carrément sur mes  petites épaules. Le gouvernement camerounais qui était mal informé, le président qui se battait comme il pouvait pour informer le gouvernement…. Bref, pour moi c’est un ouf de soulagement. Mais, je voudrais qu’on ne s’éloigne pas du véritable sujet. Le bureau exécutif est là pour trois raisons. Premièrement, pour la réunion du bureau exécutif dont j’en ai fait mention plus haut. Par la même occasion, il va procéder à l’installation d’un nouveau secrétaire général, et du nouveau directeur général que je suis. Et le Directeur général que je suis. Ils viennent  surtout pour rassurer le gouvernement camerounais qu’il n’a jamais été question de la délocalisation du siège.

Vous êtes par ailleurs la présidente de la fédération nationale de triathlon ou en êtes vous avec cette discipline ? Ou alors, l’Ucsa a absorbé la casquette de présidente que vous étiez ?

Que non ! Vous pensez qu’il y’a eu une période d’hibernation peut être parce que le triathlon, lors des derniers Jeux africains les camerounais n’a pas ventilé suffisamment l’information.  C’est aussi parce que j’étais vraiment absorbée. J’ai envoyé deux athlètes aux jeux africains au mois de mars passé. Ils  m’ont ramené deux médailles dont une en or et une autre en argent. Il s’agit notamment de Djoumé. Et j’attendais le moment propice pour présenter l’athlète au ministre des Sports. Malheureusement, lors de ces jeux, les médailles prévues pour les Jeux africaines de triathlon, n’étaient pas arrivé à temps. Lors de ma visite en Egypte, Suite à l’assemblé générale élective de la  Confédération des triathlons,  j’ai ramené ces médailles et tous les lots de ces athlètes.

Lorsque vous mettiez sur pied cette discipline, vous avez parlez d’étendre  ce  sport dans les dix régions. Où en êtes-vous avec ce projet ?

C’est vrai que depuis un certain temps, je me bats toute  seule avec mes athlètes. Je leur tire au passage un coup de chapeau. Parce qu’ils participent énormément au développement de cette discipline et sans aucune rémunération. Ils font pratiquement du volontariat. Le triathlon prend une ampleur grandissante au Cameroun. Les athlètes vont croissants. Effectivement, il y’a quatre ans, j’avais promis avoir pendant une période de cinq ans, j’aurais près de 200 à 300 athlètes. A ce jour, nous comptons 250 athlètes. Et au niveau international, je leur avais promis que nous allons remporter des médailles. Une promesse satisfaisante. Car en trois sorties, nous avons eu trois médailles. Certes le jeune qui est allé en Afrique du sud  pour les championnats de moins de 15 ans a occupé le 5e rang sur plus  de 40 athlètes. C’est vrai que financièrement, nous ne sommes pas encore stables.  Je sais que si nous avions des moyens, nous ferions de grandes choses pour êtres prompts à affronter les autres. Vous savez, j’ai fait un constat au Cameroun. Nous avons de la matière dans la discipline de triathlon, mais le manque de moyens financiers freine ces jeunes.

Quels sont  les chantiers immédiats de l’Ucsa ?

S’agissant des chantiers de l’Ucsa, ce n’est pas à moi de les orienter. On me les présente et j’exécute à ma manière. Quant au triathlon, nous aspirons à de grandes choses. J’espère qu’à la fin de l’année, je pourrais emmener un athlète en Espagne. Je pense principalement à Djoumé dont les performances rassurent. Il nous a donné satisfaction. L’année dernière c’était Kameni. Nous espérons, poursuivre dans cette lancée.

Entretien avec C.T.