Le président de la fédération camerounaise de judo dresse le bilan de la saison 2015 et se projette sur l’avenir.

Quel bilan faites-vous de la saison qui vient de s’achever ?

Le bilan est plutôt positif sur le plan sportif et administratif. Sur le plan administratif, nous avons pu tenir la plupart de nos réunion et séminaires,  nous avons pu faire avancer le fonctionnement fédéral , sur le plan de la gestion des dossiers et sur le plan des échanges avec d’autres fédération et notamment la fédération française de judo, la fédération internationale de judo et la fédération japonaise de judo ; ce qui nous a fait obtenir l’invitation du programme judo Institute au japon où une délégation camerounaise se rendra le 28 janvier 2016 ; nous avons avancé sur le projet de construction du centre d’entrainement de notre fédération ; ce projet dont le ministre a pris à bras le corps et a réactivé toutes les autorités administratives en charge du dossier notamment le préfet du Mfoundi, le ministre du cadastre et des affaires foncières et toutes les autorités concernées par le projet et puis nous avons la convention avec le gouvernement japonais pour l’envoi d’un volontaire japonais pour aider le judo sur le plan technique et sur le plan du développement, projet qui a été signé entre les deux gouvernements, bref, les choses sont en train d’avancer. Et puis, il y a l’ambassadeur japonais qui a été reçu à la fédération camerounaise de judo où il a promis un don matériel à la fédération de plus de 80 mille dollars et son pays pourrait apporter un certain nombre de soutien à la fédération et nous allons instituer un tournoi baptisé »tournoi de l’ambassadeur du japon ».

Sur le plan sportif, nous avons tenu notre calendrier à plus de 90%, nous avons fait des compétitions tant national qu’international ; nous avons fait le championnat national individuel, nous avons fait la coupe du Cameroun qui était une très belle fête, nous avons fait quatre compétitions pour les minimes, cadets et juniors, nous avons fait à peu près trois compétitions pour les séniors et nous avons participer à toutes les catégories sur le plan mondial, c'est-à-dire le championnat du monde des cadets en Bosnie Herzégovine, nous avons participé au championnat du monde junior  en Emirats Arabe Unies,  nous avons participé au championnat du monde sénior  à Astana au Kazakhstan e nous avons fait les jeux les jeux africains où nous avons terminé 4è sur 32 nations, nous avons fait le championnat d’Afrique au Gabon et le « open Africa » de Casablanca au Maroc ; bref, il y a beaucoup de compétition en Europe notamment le grand prix de Düsseldorf, le grand prix de Rome et autres. Actuellement, nous sommes en train de préparer la saison 2016, il y avait un conseil d’administration prévu pour le 19 décembre mais cela a été reporté parce qu’il y a aussi des malheurs à la fédération, puisque nous avons perdu M. Tchengang Gilbert (ancien président de la Fécajudo).

Et le niveau technique de cette compétition, qu’en est-il ?

Le niveau technique est élevé parce que le judo est en train de se professionnaliser et tous les pays sont en train de s’arrimer à la nouvelle donne. Le Cameroun est également en train de mettre le paquet pour pouvoir être à la page, c’est pour cela que nos judokas sont actuellement 4è au niveau africain et  sur le plan mondial, nos judokas sont parmi les 30 meilleurs sur un classement de plus de 300 judokas.

Qu’est-ce qui la force de maitre Kingue, président de la Fécajudo ?

Je crois que c’est un peu de professionnalisme dans le travail, un peu de rigueur et on essaye de s’arrimer aux protocoles internationaux, on ne fait pas fait pas la navigation à vue, même s’il y a des couacs de temps en temps mais sa va aller, on reste droit dans nos botes. On respecte au maximum les standards mis en place par la fédération internationale de judo que par le gouvernement camerounais en matière de sport et de développement de sport au Cameroun

Le Cameroun est-il bien représenté au niveau international par le judo ?

Oui, nous sommes bien représentés tant sur le plan des compétitions que sur le plan administratif. Nous avons participé au congrès de la fédération internationale de judo à Astana où on a élu le secrétaire général et le nouveau trésorier général, nous avons assisté au séminaire de renforcement des capacités des secrétaires généraux, au congrès de l’union africaine de judo et nous avons une place de choix sur le continent, on est consulté à chaque fois qu’il y a des problèmes en Afrique en matière de judo et même dans le monde on est sollicité. En ce moment, il y a l’un de nos entraineurs qui est retenu pour une université en Hongrie qui forme les entraineurs  de sport et nous avons deux entraineurs qui sont en formation en Allemagne depuis le mois d’Aout grâce à la coopération Cameroun –Allemagne, un stage de formation et de perfectionnement en judo.

Monsieur le président, quelle projection pour 2016 ?

En 2016, nus avons jusqu’au 30 mai pour pouvoir qualifier nos athlètes pour les Jeux Olympiques. Nous allons mettre le paquet pour faire le  maximum de compétitions qualificatives pour qu’au moins trois à quatre judokas camerounais aillent représenter valablement le Cameroun aux J.O. nous allons continuer dans le développement du judo et nous allons mettre sur pieds une école de formation des formateurs ; parce que si on n’a pas de formateurs, il n’y aura pas de relève et le judo camerounais va continuer à stagner. Il faut préparer l’avenier  puisque nous sommes là justes de passage et il faut laisser les actes pérennes. Nous mettons l’accent sur la détection, la formation et la qualification olympique.

Interview réalisée par Yves Léopold Kom

Et Christian Djeumou