Pour la 4ème fois, le coureur du Nord-Ouest, Godlove Gabsibuim  a remporté dans la catégorie sénior Messieurs, la 23e édition de la   Course de l’Espoir, qui  s’est déroulée dans un climat de psychose, samedi 17 février  2018 à Buea, région du Sud-Ouest.

 

C’est aux environs de 11h 39min, que le   public  du  stade Molyko, à Buea, capitale régionale du Sud-Ouest, a accueilli avec des cris de joie, le premier athlète sénior  Messieurs, de  la 23ème édition de la  Course de l’Espoir 2018.  Godlove Gabsibuim, pour la quatrième fois, après les éditions de 2012, 2013 et 2015,   a été le premier, à franchir, la ligne d’arrivée  cette année. Cette fois, ce natif de la  région du Nord-Ouest, médaillé d’argent en 2017, a  parcouru les 42 Km, en 4h 30 min 46 s.  

 Il  succède à son compatriote de la même-région,  Elvis Faï Ndzezemi,  qui a remporté son premier titre  en 2017. A cette édition,  Elvis Faï, s’est contenté de la deuxième place en 4 h 38 min 19 s. C’est l’arrivée du 3ème coureur qui a créé  la surprise générale de cette course internationale. Pour  la première fois, la troisième place a été occupée par un coureur étranger, le Kenyan Luka Chelimo, qui était à sa première participation.  « C’est ma toute première fois, de participer à la  Course de l’Espoir. J’avais déjà assez d’information collectée auprès de mes compatriotes qui y ont déjà  participé. Mais pendant la course j’ai découvert la stratégie des Camerounais et je crois que je reviendrai l’année prochaine pour remporter cette course parce que je saurai comment procéder », explique Luka Chelimo.

Chez les dames, c’est encore la  région du Nord-Ouest qui  était au  podium. Pour la première fois, l’athlète de 20 ans, Carine Tatah, troisième en 2016, a été sacrée championne, avec une durée de 5 h 26 min 54 s. « C’est un challenge personnel pour moi. J’ai longtemps convoité cette place et j’ai pu aujourd’hui réaliser mes rêves», déclare  Carine Tatah.  Elle devance et succède à sa sœur, Lisette Ngalim, qui a décroché la médaille d’argent en 5h 27 min 4s. Toujours de la même famille, Wirgo Kpuufanla, conserve la 3ème place, au détriment d’Yvonne Ngwaya, avec une durée de 5h 28 min 31s.  Les vainqueurs de chaque catégorie ont remporté la somme de 10 millions F Cfa et de nombreux lots  des différents partenaires de ce grand rendez-vous international auquel a pris part  finalement un peu plus de 300 athlètes de diverses nationalités.  Notamment France, Espagne, Australie, Congo, Kenya, Népal, États-Unis. Les médaillés d’argent et de bronze ont respectivement perçu la somme de 5 et 2 millions F Cfa.  Les vainqueurs de chaque étape stratégique,  ont aussi reçu des primes.  

Innovation

Pour la première depuis sa création en 1973, le public de  l’Ascension du Mont Cameroun, rebaptisée Course de l’Espoir depuis 1996 a vécu de bout en bout le parcours des athlètes à temps réel. Contrairement aux autres éditions, où il fallait attendre la lecture officielle,  après homologation de performances des athlètes,   le public de Molyko, pouvait lire directement cette année,  à chaque arrivée, le temps réalisé par chaque athlèteA en croire  le président de la Fédération camerounaise d’Athlétisme, Emmanuel Motomby Mbome,  le dispositif électronique, diversement apprécié par les athlètes,   a contribué à   limiter  les actes des tricheries des athlètes et a permis d’avoir avec précision les performances des coureurs. « L’utilisation du chronomètre électronique  a été un succès. Lorsqu’un athlète traverse la ligne d’arrivée, tout le monde voit  son temps.  C’est vraiment magnifique », affirme le coordonnateur général du Comité d’organisation, par ailleurs secrétaire générale  de la Fédération camerounaise d’Athlétisme,  Charles Kouoh Kotte.   

Pourtant un évènement sportif majeur au Cameroun, c’est dans la psychose que la ville de Buea a accueilli cette autre édition de la Course de l’Espoir.  Sous  couvre-feu depuis quelques jours, la  capitale régionale du Sud-Ouest était envahie par   des forces de sécurité, qui veillaient au grain et à la sécurité   de   nombreux visiteurs et athlètes qui se sont  déplacés pour la circonstance. 

M.S à Buea