Pays hôte de la 25eme édition de ce tournoi international féminin organisée par la Fédération internationale de volley-ball (Fivb) en vue de primer la meilleure équipe mondiale, ainsi que les meilleures joueuses, le Cameroun a essuyer deux cuisantes défaites pour une seule victoire lors de la première étape à Yaoundé.
Désillusion et déception ! Ces deux vocables illustrent parfaitement le week-end difficile qu’a vécu l’équipe nationale de volley-ball Dames. Bien préparées et gonflées à bloc par un public largement acquis à sa cause, Christelle Nana Tchoundjang, Simone Bikatal, Stéphanie Simo Fotso, Laétitia Moma, Henriette Koula et Cie ont connu une entrée en scène laborieuse dans les premiers rendez-vous du World Grand Prix (Groupe 3). Si elles ont bien démarré vendredi 7 juillet avec une victoire 3 sets à 0 sur l’Algérie (25-22, 25-11, 25-22), elles n’ont rien pu faire samedi face aux Vénézuéliennes. Plus à l’aise techniquement et très au dessus dans le jeu collectif notamment la réception, ces dernières l’ont emporté 3 sets à 0 (25-19, 25-22, 25-15). Même si le Cameroun a tenté de sortir le grand jeu dimanche, elles n’ont malheureusement pas réussi à faire plier l’échine aux Françaises 3 sets à 1 (25-16, 25-27, 25-19, 25-16).
Réception, le talon d’Achille
Au total, deux rencontres perdues sur les trois au programme. De quoi plonger dans le doute, cette sélection féminine qui s’est envolée lundi 10 juillet pour Port d’Espagne, la capitale de Trinidad et Tobago. Elles y disputeront la 2è phase de la compétition dans quelques jours face au pays hôte, l’Australie, et la France. Actuellement 6è de la poule C qui comprend 8 équipes, le Cameroun doit terminer dans les trois premières places pour se qualifier pour le Final Four prévu en août prochain en Australie. Que retenir donc de l’Acte 1 de ce world grand Prix dont le pays hôte peut se targuer en guise de lot de consolation, d’avoir réussi le pari de l’organisation ?
Le premier à tirer les enseignements de cette contre-performance n’est autre que l’entraîneur national Jean-René Akono. «Nous sommes passés à côté de notre entame de match et nous avons commis trop de fautes directes. Nous avons aussi souffert au niveau de la réception. Cela a toujours été notre lacune, même si nous progressons dans ce domaine. Nous avons été dominés sur le plan mental et sur tous les aspects du jeu. Au final, nous avons été battus par plus forts que nous. On n’a jamais été à la hauteur contre le Venezuela, à part peut-être dans le deuxième set. Contre l’Algérie, malgré la victoire, nous avons manqué de régularité», a expliqué le technicien.
Fortes mais pas efficaces
Or la recette pour la victoire des Lionnes reposait sur deux paramètres : la solidarité et cette combattivité à toute épreuve qui ont jadis caractérisé les championnes d’Afrique. C’est ce dont les camerounaises devaient afficher pour gagner des points dans une compétition qui permet d’enrichir le programme 2017, de la sélection. Puissantes et brillantes face aux Fennecs, Emelda Zessi Piata (1,90 m, 20 ans), Odette Ahirindi et toutes les félines sont tombées sur plus fortes qu’elles. D’abord face au Venezuela et ensuite la France où elles ont manqué d’efficacité et de stabilité en réception dans les deux derniers sets. Les techniciens estiment d’ailleurs qu’elles ont été trop justes au bloc et à la réception. Face à la puissance des françaises et leur défense impressionnante, Christelle Nana et ses partenaires qui ont laissé filer le premier set (16-25), ont présenté un autre visage à la 2è manche.
Les centrales Stéphanie Fotso et Victoire Ngon Ntame, dans une synergie de groupe avec les réceptionneuses-attaquantes Nana et Abdoulkarim Fawziya, ont tenu la France jusqu’au bout. Après avoir égalisé à 23 partout, elles chipent cette manche (27-25). Mais au moment où on croit qu’elles sont revenues dans la partie, elles vont s’effondrer complètement, en laissant les françaises inscrire 12 points d’affilée. Une manche que les visiteuses remportent assez facilement (19-25). La dernière manche est une formalité pour les françaises qui s’imposent encore (16-25). Pour les prochaines rencontres, les Lionnes qui manquent cruellement de compétition, devraient contrairement aux Jeux olympiques où elles ont eu quatre mois de stages et une vingtaine de matchs amicaux, ajuster le tir et se montrer plus réalistes. Car en face, elles auront fort à faire à des mastodontes du volley-ball mondial.
C.T.