Arnaud Djoum, Edgar Salli et Hugo Broos ont délivré leurs sentiments par rapport au choc des demi-finales contre le Ghana. Le match a lieu ce jeudi à 20 heures à Franceville.

Arnaud Djoum, milieu de terrain

« On peut arriver en finale »

Moi, je suis uniquement concentré sur ma demi-finale. Il y a des choses qui sortent : est-ce que c’est vrai ou faux ? Je ne sais pas ; parce que je n’ai rien entendu. Je reste concentré sur le prochain match. C’est un rêve. On peut arriver en finale et gagner cette Can. Le reste, c’est des choses qui à mon avis pourraient déstabiliser l’équipe. Je pense que l’équipe est vocalisée sur le match, le reste, c’est des détails. Il n’y a pas eu de problème de primes. Je ne suis au courant de rien. On se prépare juste pour la demi-finale. On veut vraiment aller en finale. Ce serait quelque chose de magique, que d’arriver à ce niveau de la compétition. Il faut tout donner, pour ne pas avoir de regret après. C’est une demi-finale, et donc une porte vers la finale. Il y a logiquement un peu de pression, mais avec le groupe et le staff technique, on la gère bien. On est prêt à tout donner pour gagner ce match et montrer au peuple camerounais qu’on est une génération de joueurs capables de faire de bonnes choses. Tout est possible. Mais si on donne tout, malgré les critiques, on ne devrait pas avoir beaucoup de regret au cas ça se passe mal. Si on fait le maximum, je crois que même en perdant, ce qu’il ne risque pas d’arriver, on sera quand même fier de s’être battu jusqu’au bout.

 

Edgar Salli, milieu de terrain

« Nous allons exploiter les faiblesses du Ghana pour nous qualifier »

On se prépare tous ensembles, avec la même détermination et le même envie de jouer. Et lorsque l’entraîneur fait son choix des onze entrants, on est tous contents, les uns pour les autres, parce que peu importe celui qui est dans le stade, on sait qu’il donnera le meilleur de lui pour que le Cameroun puisse gagner. Chaque entraîneur à sa façon de faire. Comme les anciens entraîneurs, il a sa touche personnelle. Il a sa façon de dire et de voir les choses. Il essaie de mettre tout le monde à l’aise dans le groupe, et préparé à 100%. Il n’y a pas de discours du genre : tu es remplaçant, tu ne vas jamais jouer etc. Avant chaque match, il fait tout pour que chacun se dise que c’est avec lui, qu’il va composer son équipe. Avec lui, on ne sait jamais à l’avance qui va jouer ou non. Le Ghana est favori je pense. Ces dernières années ils ont disputé plusieurs demi-finales, contrairement à nous. Ils ont plus d’expérience ; ça fait que logiquement, ils sont favoris. Nous n’avons pas peur du Ghana. Les Ghanéens ont leurs qualités, nous aussi. Nous allons exploiter leurs faiblesses, et respecter les consignes de l’entraîneur. C’est de cette manière que nous ferons encore un bon résultat. On est venu faire honneur à notre pays. Ça faisait un moment que nous sommes devenus la risée de tout le monde. Il était temps pour nous de réagir. Et c’est cet état d’esprit additionné à la discipline qui règne dans le groupe, et la solidarité entre les joueurs qui constituent notre force.

 

Hugo Broos, sélectionneur des Lions

« La confiance est née, les joueurs sont en confiance »

Le match s’annonce très difficile. Quand on voit les prestations du Ghana lors de ces dernières années, on se rend compte que c’est une équipe qui est habituée à jouer les demi-finales et même les finales de Coupe d’Afrique. En plus, ce que j’ai vu ces dernières semaines en termes de vidéos du Ghana me pousse à reconnaitre que c’est une équipe qui va être difficile à manœuvrer, qui a un style différent de celui du Sénégal. Il faudra vite trouver les failles de cette équipe demain. Vous savez, beaucoup ne croyaient pas au Cameroun, avant le début de cette compétition. Mais au fil des rencontres, la confiance est née, les joueurs ont gagné en expérience et c’est ainsi que nous avons pu battre le Sénégal qui avait une très belle équipe. Je ne fais jamais de déclaration sur ce que je compte faire à un match. Ce qui est vrai, c’est que j’espère qu’on ne va pas vivre une autre séance de tirs au but. Si on se qualifie aux penalties face au Ghana je serai content c’est clair, mais d’un autre côté, j’espère que nous allons concrétiser nos occasions. Parce que dans chaque match on a eu des occasions, mais peu de fois on a marqué.

Rassemblés par Yves Leopold KOM à Franceville