Attendu jeudi 4 août 2016 à se présenter devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Yaoundé Centre administratif, le président de la Fédération camerounaise de football, en sa qualité de Vice-président du Comité local d’organisation de la Can féminine 2016 , s’est envolé pour la France.

 

     Le juge attendra encore pour longtemps ! L’affaire Fécafoot-Etoile filante de Garoua aussi. L’un des principaux concerné dans cette affaire qui dure depuis bientôt un an, a visiblement d’autres chats plus importants à fouetter plutôt que de se présenter à la barre et se voir lui rappeler les faits Qui lui sont reprochés. C’est dire que la convocation numéro 15-C13-44 qui a été remise à main propre en fin de semaine dernière à Tombi A Roko et précisant que ce dernier est attendu le jeudi 4 aout 2016 à 16 heures au Cabinet d’information judiciaire «3» où était prévu une entrevue avec le juge d’instruction Bias Joël Albert, devra encore moisir dans les tiroirs du Tpi. Le mis en cause est en France depuis hier dans l’optique de rencontrer le Directeur général d’Ifap Sports, l’agence officielle de marketing de la Confédération africaine de football (Caf).  Au menu des échanges qui vont durer trois jours, des séances de travail sur les aspects organisationnels de la Can féminine que le Cameroun va abriter du 19 novembre au 03 décembre prochains.

     Le clan Abdourahman aux abois

     Le Vice-président du Comité local d’organisation qu’il est, discutera notamment des questions liées « au marketing et à la production du signal Tv avec le Dg d’Ifap sports, Eric Durand comme l’indique une information dudit Comité local d’organisation. La Can pointant à l’horizon, « le président de la Fécafoot ne pouvait pas manquer ce voyage parce que nous avons des contraintes de temps. La Can est très importante pour notre pays, et surtout pour le chef de l’Etat, Paul Biya. Nous n’allons pas nous laisser distraire », dit-on dans l’entourage de Tombi. Suffisant pour que le clan Abdourahman Hamadou, courroucé et humilié, assimile ce contrepied de celui qui préside aux destinées de la Fécafoot depuis le 29 septembre 2015, à une insubordination caractérisée si ce n’est une violation criarde des règles de la République. Des griefs, subodore-t-on, qu’il pourrait payer cash.

Usurpation de titre

Mais pour quels motifs Tombi à Roko a été convoqué devant les tribunaux ? Le dossier du patron de l’exécutif fédéral sur la question parle « d’usurpation de titre, de faux et usage de faux », suite à une plainte au pénal déposée en décembre 2015 par le club, Etoile Filante de Garoua représentée par Abdouraman Hamadou son président, Joseph Antoine Bell, président de Bandjoun Fc et Emmanuel Loga de Littoral maison-mère. Les trois plaignants s’étaient à l’époque, appuyés sur une décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), annulant le 12 novembre 2015, l’ensemble du processus ayant conduit à l’élection de Tombi A Roko Sidiki à la tête du Palais de Tsinga. Depuis, les trois plaignants dénoncent les actes et décisions prises par ce dernier. Avec ce nouveau dribble, ces derniers devront certainement se mordre les doigts.

C.T.