Le général d’armée à la retraite a été reconduit à la présidence de la Lfpc par 26 voix Contre 7, au terme d’une élection qui l’opposait hier jeudi 28 juillet à son unique challenger Franck Happy.

 

     Le général reprend ses choses. Naturellement ! Au terme des opérations de vote, la liste conduite par Pierre Semengue a été plébiscitée avec 26 voix contre 7 pour la liste adverse conduite par Happi. Beaucoup parlent d’un score à la soviétique. Après avoir écouté l’heureux élu, remercier ceux qui lui ont témoigné à nouveau leur confiance, l’homme va quitter les lieux pour regagner son hôtel, sous les regards et les sourires moqueurs de certains présidents de clubs. Face à la liste « Notre cause », conduite par Franck Happi, les électeurs ont finalement choisi « uni pour bâtir » du nom de baptême du programme de Semengue. L’élection en elle-même s’est déroulée comme lettre à la poste. A peine les délégués sont arrivés en salle et que le quorum ait été atteint, les hostilités ont commencé. Moins d’une heure pour consacrer l’ancien président de la Ligue nationale de football (Linafoot), premier président élu de la Lfpc.

     Porté à la tête de la Lfpc en 2011, Pierre Semengue qui a lancé officiellement sa campagne le 13 juillet dernier à Yaoundé, estime qu’il n’a pas suffisamment donné à cette instance  où il a atterri non pas par la voie des urnes mais par le pouvoir discrétionnaire du Chef de l’Etat qu’il appelle affectueusement son patron et « ami ». Le projet que promet d’implémenter le général d’armée à la retraite se résume en sept points : le financement pérenne de la Ligue, l’organisation des compétitions, la professionnalisation des clubs, l’aménagement des infrastructures, l’ouverture de la Ligue aux autres partenaires, la médecine sportive et la gouvernance sportive.

     Le président sortant, réélu, confesse qu’il nourrit de grands projets pour la Ligue et que le seul moyen de transformer les promesses en actes c’est de travailler d’arrache-pied pendant cet autre mandat de quatre ans au cours duquel il fera mentir ceux de ses détracteurs qui soutiennent qu’il n’a rien foutu depuis son arrivée dans cette « maison à problèmes ». Aujourd’hui âgé de 81 ans et après avoir bénéficié de plusieurs prorogations de mandat, l’emblématique soldat qui a convié tous les électeurs à un banquet à son domicile, entend poursuivre l’œuvre d’édification du professionnalisme dans cette discipline.

     Steve EKOLLE

     

    Faustin Domkeu

     « De belles choses en perspective pour le football professionnel »

     Premier Vice-président de la liste de Pierre Semengue, le principal pourvoyeur de fonds de New star de Douala, estime que le nouvel exécutif de la Ligue ne saurait évoluer sans l’appui de l’Etat qui reste et demeure un partenaire solide et crédible.

     « Nous avons assisté à une très bonne élection. Tout s’est passé dans de bonnes conditions où la transparence, l’équité et le respect des textes ont été les  maîtres mots. Je suis heureux que la liste conduite par le général pierre Semengue, notre liste, ait été choisie pour l’avenir radieux de notre football professionnel. C’est un jour mémorable ; nous sommes tous satisfait de ce dénouement qui annonce de belles choses pour le professionnalisme dans notre cher pays. Mais, le tout n’est pas de se réjouir du résultat ; il faut déjà se mettre sur le terrain. Notre priorité, c’est la compétition qui est une variable qui s’améliore dans le temps et dans l’espace. Comme première décision forte, nous allons voir comment on va jouer sur des stades réglementaires désormais. Le signal a été donné à Mbankomo pour la rencontre Eding-New Star. (…) Concernant le quota des clubs pour l’année prochaine, on peut diminuer ou augmenter. On verra de toutes les façons en temps opportun. S’il n ya pas les fonds on peut diminuer car le tout n’est pas seulement de revoir la hausse par fantaisie. Nous comptons sur l’Etat qui reste, jusqu’à preuve du contraire, le premier employeur au Cameroun. Nous ne pouvons pas faire sans l’Etat ; c’est impensable. On mise d’abord sur les acquis mais nous allons également travailler avec les partenaires privés en nous appuyant toujours sur l’Etat ».

      Propos recueillis par S.E.