L’élection à la Ligue du football professionnel du Cameroun (Lfpc) prévues le 28 juillet prochain approche à grands pas. Mais avant, les différents candidats se mettent en exergue sur la scène médiatique.
La liste « Notre cause » portée par Franck Happy accompagnés de ses colistiers était face à la presse lundi 13 juin 2016 à Douala, pour défendre leur candidature à la tête du football professionnel du Cameroun. Agé de 46 ans, celui qui a servi comme conseiller de l’Union de Douala, avant d’être actuellement le président du conseil d’administration, lève le voile sur les raisons qui ont motivé sa candidature au poste du président de la Lfpc, même s’il garde encore secret son programme pour la Ligue pendant les 4 années à venir.
Comment se porte Franck Happi en moins de quelques jours de l’élection à la Lfpc ?
Je me porte très bien. C’est vrai que c’est difficile de mener de front la gestion du club et ma candidature à la Lfpc. Malheureusement on y a été contraint, mais on se bat tant bien que mal. Comme ce n’est pas une élection nationale et qu’on connait le collège électorale, on fait du porte à porte et il n’a pas de problème. Pour le moment on se porte plutôt bien.
Qu’est-ce qui a motivé votre candidature à ce poste, quant on sait que vous êtes le vice-président du bureau sortant. Est-ce que c’est un choix de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot)?
Non, non. Je pense qu’il faut laisser la Fecafoot en dehors de mes projets. Je ne suis pas un affilié ou un employé de la Fecafoot. Maintenant si on veut me reprocher mon amitié avec le président de la Fecafoot, je la réclame. Le président Tombi est mon ami et je n’en ai pas honte. On partage beaucoup de choses même en dehors du football. Mais je ne suis pas un employé de la fédération. Par contre, cinq ans après, nous pensons que le football à besoin d’autres choses. Nous pensons que la démarche qui est entreprise n’est pas la bonne. Croire que l’Etat va financer et donner 300 million F Cfa aux clubs, c’est des chimères. Quand on sait qu’en 5 ans, en sponsoring propre, la Ligue n’a pas levé 100 million F Cfa, que deux Coupes de la Ligue n’ont pas eu lieu pour 100 million F Cfa de sponsoring par manque de sponsor, je ne sais pas par quelle alchimie nous allons réunir 15 milliard F Cfa par an pour donner aux clubs. Il est urgent et impératif que les clubs que nous sommes, nous portions une autre voie, un autre son de cloche. C’est pour cette raison qu’il y a «notre Cause ».
Vous avez énuméré un certains nombre de griefs à l’endroit de la Ligue pendant les 5 dernières années. Vous faites pourtant partie du bureau sortant, par conséquent comptable de ce bilan ?
Bien évidement. Sauf que dans un bureau on est soumis à des règles de démocratie et solidaire des décisions prises par le bureau. Contrairement à ce que les gens font, vous ne critiquez pas à l’extérieur votre bureau. Vous attendez l’opportunité qui vous ait donné de porter un autre message et à ce moment là, vous faites attendre un autre son de cloche. Nous sommes en fin de mandat, nous sommes dans une campagne et c’est le moment de faire entendre nos idées. Si vous pensez que vos idées n’ont pas été suffisamment entendues à l’intérieur, vous essayez de le faire entendre d’une autre façon. C’est pour cette raison que les clubs m’ont sollicité pour porter la voix de « notre cause ». Je ne me suis pas autoproclamé candidat, c’est les clubs qui m’ont sollicité.
Vous deviez en principe démissionner de votre poste du premier vice-président de la Ligue après l’officialisation de votre candidature. Pourquoi ce n’est pas le cas ?
Logiquement je dois démissionner. Mais j’attends le bon moment.
Vous êtes le président du conseil d’Administration d’Union de Douala et vous maîtrisez mieux que quiconque les problèmes qui handicapent la professionnalisation du football camerounais. Qu’est-ce que vous comptez apporter comme solution ?
Je pense que premièrement il faut oublier l’idée selon laquelle c’est l’Etat qui va financer les clubs. Le financement du football professionnel au Cameroun comme partout ailleurs dans le monde vient du partenariat privé-privé. Ceci passe par une amélioration de la qualité du spectacle qui lui-même vient avec les garanties quant à l’intégrité et l’équité de la compétition, quant à une qualité d’arbitrage qui soit au-dessus de tout soupçon, de telle manière que le vainqueur ne soit pas désigné dans un bureau ou par celui qui a le plus de moyen ou d’argent. Il faut aussi améliorer les conditions de travail de joueur. Malgré les contrats professionnels, les joueurs n’ont pas de statut particulier qui peut les aider à bénéficier des prestations sociales. C’est autant de choses prévues dans notre programme. Cependant je ne veux pas le dévoiler pour ne pas me le faire voler.
Quelle est la nature de votre relation actuelle avec les autres candidats ?
Le président de la Ligue est mon président. Le père Semengue est mon père, sauf que nous ne sommes pas encore sur certains points. Mais je reste son collaborateur. C’est vrai que le fait qu’il soit candidat fausse un peu les débats parce que quant on est président d’une structure provisoire chargée de mettre en place une structure, on ne se présente pas à l’élection suivante pour ne pas fausser les débats. Du coup les rapports sont un peu compliqués. Mais s’il me donne une instruction, j’obtempère. Il m’a envoyé en mission pour représenter la Ligue aux obsèques de David Mayebi, j’y étais que ce soit à Douala ou à Nyokon. J’ai accomplir ma mission. Maintenant s’il veut parler de sa campagne, c’est clair qu’il ne m’appellera pas.
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