De passage à Buea pour la course de l’Espoir 2016, le Président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) a accordé une interview exclusive à notre site. Lisez plutôt.

A quoi a consisté la dernière réunion au Cnosc ?

Cette réunion prépare la tenue du Conseil d’administration de la Fédération internationale d’athlétisme prévue du 9 au 10 mars prochain. Nous avons passé en revue un certains nombres de situations comme la situation financière. Nous aurions dû arrêter notre budget au mois de novembre mais nous n’avions pas toutes les données pour le faire parce que nous venions d’être élus. La Fédération internationale d’athlétisme traverse une phase de turbulence, on nous signale les cas de corruption, de dopage. Nous voulions évaluer à ce stade ce qui passé, quel effet les décisions prises ont eu comme la suspension de la Russie. Nous voulons résoudre tous ces problèmes avant d’aller à Rio avec un athlétisme propre, performant, gardant sa position de leader aux jeux olympique.

Le président de l’IAAF est annoncée au Cameroun, qu’est-ce le Cameroun va gagner de cette visite ?

Il vient d’abord pour remercier les autorités camerounaises pour le soutien apporté à sa candidature ; mais aussi, il y a le Conseil d’administration de la Confédération africaine d’athlétisme ; M. KO vient expliquer les mesures qu’il a dû prendre pour faire face à la situation de crise que traverse notre sport, écouter les africains, quel est leur situation et ce qu’ils peuvent apporter à ce sport. Il y a aussi le championnat d’Afrique de Cross Country  qui est un événement majeur pour le continent. Il est le président de l’IAAF, c’est lui qui détient tous les moyens de développement de notre sport ; les africains auront donc l’occasion de discuter avec lui sur leur attente et comment est-ce qu’il peut mieux prendre en compte les préoccupations pour le développement de l’athlétisme en Afrique. L’Afrique est en très bonne position pour avoir placé le Kenya comme le premier pays au monde au championnat du monde d’athlétisme à Beijing en Aout 2015, c’est la première fois qu’un pays africain occupe ce rang. Nous avons démontré que nous avons les moyens de diriger ce sport sur le plan des résultats, des compétitions. Nous avons la jeunesse avec nous, si l’athlétisme mondial veut continuer à garder une position privilégiée, il faut investir sur la jeunesse africaine.

 

Votre avis sur l’élection d’un nouveau président à la Fifa

Je suis content qu’i y ait élection, on a élu quelqu’un qui a été secrétaire général de l’UEFA, il est jeune, 45 ans, il a un programme qui a dû convaincre les électeurs. Je constate seulement au hasard  des choses qu’il a eu 115 voix, comme j’avais eu 115 voix à mon élection, mon président de l’IAAF a eu 115 voix ; ce chiffre 115 là est mythique ? En tout cas, je le félicite pour son élection et je souhaite que la Fifa puisse surmonter ses difficultés, que le football reprenne la place de sport majeur, de sport leader qu’il a toujours été, en se mettant à l’abri des aspects moraux, économiques, politiques pour donner plus d’impact aux valeurs que le sport doit pouvoir enseigner à la jeunesse du monde.

Un sentiment de fierté pour le compatriote Issa Hayatou ?

Absolument, je voudrais ici très officiellement exprimer ma fierté et ma satisfaction pour les résultats que monsieur Hayatou a obtenu en obtenant  l’approbation de toutes les réformes qu’il a pu conduire ; en conduisant cette élection de manière ferme et transparente et puis la reconnaissance qu’il a obtenue de la famille du football qui lui a rendu un vibrant hommage, je crois que le sport camerounais est fier de ce qu’il a fait.

Un mot sur la course de l’espoir

C’est moi qui ai conçu le concept porteur de l’espoir, à l’époque, tout le monde réagissait négativement qu’on ne peut organiser cette course parce qu’il y a la crise économique. Je me suis servi de l’effort que l’athlète doit fournir pour aller sur la montagne comme un leitmotiv de la jeunesse africaine, toute jeunesse confondue, si nous faisons des efforts pour pouvoir surmonter nos difficultés et développer ce continent. Ce message continue d’exister et je suis content pour cela. La course de l’espoir a eu ses champions, cela donne de l’espoir aux gagnants parce qu’il y a de l’argent à gagner aussi. Je suis content d’être ici à Buea pour la 21è édition.

Propos recueillis par Yves Léopold Kom