Dans le souci de ramener les anciens Lions indomptables au sein de la tanière, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a nommé vendredi dernier, l’ex international camerounais, Team manager de la sélection nationale Seniors en remplacement de Bill Tchato promu Coordonnateur des sélections nationales.
Cap sur les réajustements dans l’encadrement et la gestion administrative des sélections nationales ! Balle au pied, Seidou Mbombo Njoya mise sur les anciens Lions indomptables, des coéquipiers de confiance qui lui permettront assurément de remporter son match à Tsinga. A peine un mois et demi après son installation à la Fédération camerounaise de football, le nouveau capitaine à bord veut faire équipe avec les footballeurs qui ont écrit les plus belles pages de l’histoire du sport roi dans notre pays. En témoigne la main tendue à Salomon Olembé qu’il a récemment nommé Team manager de l’équipe nationale fanion en remplacement d’un autre (vieux) Lion, Bill Tchato, promu Coordonnateur général des sélections nationales. Une belle promotion pour l’ancien sociétaire de l’Olympique de Marseille qui a raccroché les crampons depuis plus d’une décennie pour assurer pleinement son rôle de père de famille.
De la lumière à l’ombre
Rencontré le 28 décembre dernier au Centre d’excellence de la Confédération africaine de football (Caf) de Mbankomo, il confessait de lui-même que ses journées sont désormais bien loin des avions mais plus proches de son pays qu’il entend aider à travers le football. « Je suis retourné vivre au pays où j'ai mes activités que je suis, je suis également très proche de la chose footballistique de mon pays. J'ai accompagné l'Académie nationale de football dans la détection des talents, j'accompagne l'Ecole de football des Brasseries du Cameroun en termes de représentativité. Cela permet de montrer aux camerounais que c'est des projets bien faits, qui nous ont permis d'être ce que nous sommes aujourd'hui et il faut que cela continue », confiait-il. Promis à un avenir brillant lorsqu’il évoluait à Nantes, il est finalement devenu un joueur peu à peu oublié, après ses échecs répétés du côté de la Canebière.
A 17 ans, le jeune Olembe fait ses premiers pas en championnat de France avec Nantes, lors de la saison 1997-1998. Il jouera 9 rencontres cette année-là, et se veut l’un des grands espoirs de l’école nantaise. Il ne tarde d’ailleurs pas à s’imposer chez les Canaris, et occupe une place de titulaire dès l’exercice suivant. Olembe a la chance d’éclore dans une période où le Fc Nantes raflera bon nombre de trophées. Bien qu’à la peine en championnat, les Canaris règnent en maîtres incontestés en Coupe de France, qu’ils remportent en 1999, puis en 2000. Et en 2001, ils prouvent qu’ils ne sont pas qu’une équipe de Coupe, en s’adjugeant le titre en Ligue 1. Le Camerounais est alors au sommet de son art. A 20 ans, et avec trois titres en poche, il est l’un des éléments les plus prometteurs de l’Hexagone.
Amère impression
En sélection, c’est aussi l’embellie. Il remporte avec les Lions indomptables, les Coupes d’Afrique des nations 2000 et 2002 avec la génération dorée constituée entre autres de Mboma, Kalla, Njitap, Eto’o, Song Bahanag… Il est ainsi recruté par l’OM de Bernard Tapie en 2002, et Robert Louis-Dreyfus voit en lui, un futur cadre de l’équipe. Mais dans une équipe de Marseille particulièrement irrégulière, il ne parviendra jamais à trouver véritablement sa place. Et pour cause ? Son extrême polyvalence le conduit à s’essayer à différents postes tout au long de la saison. Tantôt latéral, tantôt milieu offensif ou récupérateur, Olembe est promené au sein d’un onze olympien, dans lequel il finira par se perdre. Oubliés les tacles rageurs, les relances parfaitement propres ou les montées autoritaires de sa période nantaise. Et bien qu’étant capable de sortir ponctuellement des matches de grande qualité, il laisse rapidement aux supporters phocéens cette amère impression de ne pas être au niveau où on l’avait annoncé.
Il est alors successivement prêté, à Leeds, puis à Al Rayyan, au Qatar. Il apparaît de temps en temps sur les pelouses de L1 entre ces différentes destinations, mais n’entre plus vraiment dans les plans des dirigeants olympiens. En 2006, il fait même parti des bannis marseillais, aux côté des Fiorèse et autre Luyindula. Il se laisse donc porter péniblement jusqu’au terme de son contrat, en juin 2007. C’est alors à Wigan qu’il tente de redorer son blason. Puis à Kayserispor. Et si son équipe est en pleine ascension en Turquie, Olembe, lui, semble poursuivre son déclin. Il est ainsi utilisé avec beaucoup de parcimonie par son entraîneur. Le milieu de terrain semble donc vivre une interminable descente aux enfers. Désormais Team manager des quintuples champions d’Afrique, il trouve là une passerelle pour rebondir.
C.T.
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