Avec pour projet de bâtir une équipe nationale joueuse, indomptable et conquérante, le technicien hollandais au palmarès européen impressionnant, a pu noter avec le match nul de samedi dernier, tout le chemin qui lui reste à parcourir avec le Cameroun avant d’être prêt pour la prochaine Can.
Etre un joueur talentueux ne présage pas fatalement une carrière réussie de sélectionneur. Les réalités sur la pelouse et celles sur le banc, sont parfois antinomiques. Ce n’est pas à Clarence Seedorf qu’on ira enseigner cet aphorisme. Il en a suffisamment appris à l’issue de la rencontre Comores-Cameroun de samedi dernier. Le statut de champion d’Afrique en titre de cette sélection nationale dont il est désormais le patron de l’encadrement technique, n’a pas suffit à lui éviter ce match nul qui est venu diluer son enthousiasme et le chapelet de projets qu’il nourrit pour cette sélection. Le jeu décousu et sans relief des Lions en première période et même la physionomie générale de la rencontre, lui ont permis de comprendre qu’il lui faudra plus que son nom et son aura pour faire de ce géant d’Afrique (cinq titres) un grand favori de la Coupe d’Afrique qu’il organise au mois de juin prochain.
Le Cameroun d’aujourd’hui n’a en effet plus rien à voir avec celui qui a été sacré champion d’Afrique en 2017, même si samedi sur la pelouse du stade Mitsamihuli, il restait quelques joueurs de l’épopée gabonaise dont Toko Ekambi, Edgar Salli ou encore le capitaine Michael Ngadeu. C’est une contre-performance pour les et leur nouvel entraîneur, mais rien d’inquiétant pour l’instant, puisque le Cameroun est qualifié d’office pour la Can en tant que pays organisateur et leader du groupe B. Mais pour Clarence Seedorf, il faudra montrer plus pour convaincre les supporters et les nombreux sceptiques sur sa capacité à conduire ce Cameroun qui ne fait plus peur, vers un sacre à domicile. Quoique pour l’instant, le technicien néerlandais veut relativiser.
fighting spirit
« Je ne suis pas déçu parce que je sais que l’équipe a donné tout ce qu’elle a. C’était bien évidemment des conditions difficiles. La différence d’être habitué à jouer sur ce terrain particulier était évidente. Mais l’esprit d’équipe, le fighting spirit pour essayer de se sauver avec la victoire y était. Je ne pense pas qu’une autre équipe viendrait ici pour avoir une journée facile. Non je ne suis absolument pas déçu, mais heureux de l’esprit qu’on a démontré. Ce ne fut certainement pas notre meilleur match, mais la seconde mi-temps était meilleure. On a eu de meilleures chances, les joueurs étaient patients, ils ont mieux déplacé la balle contrairement à la première mi-temps où l’adversaire était très réactif et a inscrit le premier but du match qui a pratiquement tout changé », a-t-il confié en conférence de presse d’après-match.
Mais pour cette première étape, poursuit l’ancien coach de l’Ac Milan, « je ne regarde pas seulement ce qui s’est passé dans la rencontre qui nous a quand même instruit en feedback. Le rythme était positif, le professionnalisme des jeux, l’engagement, la détermination et la volonté de commencer à comprendre ce que nous voulons. Nous n’avons pratiquement travaillé ensemble que durant deux journée, avec l’ensemble du groupe parce que certains joueurs ont joué lundi en club. Nous sommes enthousiasmés pour cette première journée et même plus. J’ai finalement pu commencer à connaître les joueurs. Cette première étape de ce cycle a été bien positive ». Balle au centre, prochain test face au Malawi en octobre prochain au stade omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
C.D.
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