Depuis Malabo où il séjourne depuis quelques heures, le président de la Confédération africaine de football (Caf), qui n’a toujours pas mis le pied sur le sol camerounais depuis sa prise de pouvoir en mars 2017, a commenté les rumeurs qui se font persistantes et qui annoncent que l’organisation de la Can 2019 sera très probablement retirée au Cameroun.
Gare aux fake news ! La décision de la Caf n’a pas bougé d’un iota au sujet du pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations. C’est bien au Cameroun que l’organisation a été confiée. L’assurance est de la plus haute autorité de l’instance faîtière du football africain actuellement en séjour en Guinée Equatoriale à l’occasion de la Coupe de l’Uniffac. Ahmad Ahmad, interrogé par les journalistes au sujet d’un probable retrait de la compétition au pays de Roger Milla, a tenu à remettre la balle au centre. En ce qui le concerne, et « jusqu’à présent », rien n’a changé par rapport au lieu où se déroulera la grand’messe du football africain. « Il y a une visite d’inspection en ce moment au Cameroun. La différence aujourd’hui au sein la nouvelle gouvernance de la Caf, c’est que tout repose sur un ensemble, à un groupe. Le président est là pour réorganiser, pour coordonner. Il y a une équipe qui est déjà en place actuellement pilotée par le secrétaire général chargé du football. Après les visites d’inspection opérées par l’audit privée, la commission d’organisation de la Can présidée par l’un des vice-présidents va aller au Cameroun et nous ramener des informations ; l’état de la situation », a confié le malgache.
La balle est dans le camp du Cameroun
Réagissant également au sujet d’un éventuel Plan B au cas où le Cameroun se montrait incapable de livrer les différents chantiers dans les délais, le numéro 1 de la Caf refuse de chausser les crampons pour rentrer sur la pelouse de la polémique. Jusqu’à preuve du contraire, argue-t-il, « je vous dis, la Coupe d’Afrique des nations est au Cameroun. Les gens parlent de ce qu’ils veulent. Pour nous, c’est ça, il n’y a pas de plan B jusqu’à présent. Contentons-nous de cela ». Conscient toutefois que le pays des Lions indomptables a accusé un grand retard dans la construction, la réhabilitation ou la rénovation des infrastructures sportives, hôtelières et routières, Ahmad tient à préciser que le succès ou l’échec de la préparation de cette compétition d’envergure reste le vœu du Cameroun. « Ça ne dépend pas de nous. Il n’y a que le Cameroun seul, comme vous avez vu comment Poutine (le président de la Russie, Ndlr) a demandé l’organisation de la Coupe du monde et comment il a organisé la Coupe du monde. C’est eux qui peuvent nous dire qu’ils sont prêts ou pas, ce n’est pas à la Caf. C’est ainsi, on doit réorganiser le football africain, nous ne devons pas toujours rester en arrière-plan. J’essaye de réorganiser les choses et de les mettre sur les standards modernes de gestion », a-t-il expliqué.
Prudence
L’organisation de la Can n’a donc pas encore échappé aux Camerounais certes, mais c’est au pays à mettre les bouchées doubles pour être prêt le jour-dit. Face aux informations qui créditaient la thèse de son retrait au profit du Maroc ou de l’Egypte, un haut responsable de la Caf a récemment apporté un démenti. Dans des extraits sélectionnés par l’envoyé spécial camerounais de Sikka Tv aux élections présidentielles du Zimbabwe et repris par Canal 2 international, le premier vice-président de la commission chargée de l’organisation des compétitions à la Caf Philip Chiyangwa a déclaré : « Je vais vous faire une promesse en qualité de l’un des vice-présidents de la commission d’organisation de la Can. Je souhaite que rien de fâcheux n’arrive au Cameroun (…) Si le Cameroun construit à terme tous ses stades et ses aéroports, que les gens peuvent aller et venir sans problèmes et que la sécurité est garantie, le Cameroun est la destination où nous voulons être en 2019 ». Mais prudence !
C.T. (Le Messager)
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