Plombée par une préparation à la petite semaine et décimée par des forfaits en cascade avec à la clé des raisons plus ou moins légitimes, l’équipe nationale fanion s’est inclinée (0-1) dimanche dernier devant des Etalons plus entreprenants et plus réalistes devant les buts.

 

Désillusion, impuissance, panne d’explosivité ! Les Lions indomptables continuent leur descente en enfer. Champions d’Afrique en titre, Sébastien Siani et ses camarades ont renoué avec la spirale de la défaite dimanche 27 mai dernier au stade Pierre-Brisson de Paris. Ceux des rares fans qui semblaient entrevoir à travers la petite lueur d’espoir née au terme de la victoire concédée le 25 mars dernier à Koweït City face à la sélection koweitienne, un nouveau départ, sont revenus à la réalité. Sevré d’une dizaine de ses cadres et évoluant avec des gradins dégarnis, le Onze national a été incapable de faire plier l’échine aux Etalons. Face à un Jonathan Pitroipa en feu, l’équipe nationale fanion n’a pu faire mieux qu’une défaite sur un score étriqué (0-1). Alexandre Belinga qui continue d’assumer bon an mal an, les fonctions de sélectionneur intérimaire en attendant que le Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) dont on n’a pas fini de compter les couacs, ne trouve l’oiseau rare, s’est contenté de combiner avec ce qu’il avait sous la main comme ressources.

 Les Lions boudent la tanière

Avait-il trop de choix ? L’ancien coach des Astres qui attend impatiemment sa « délivrance » sur le banc des quintuples champions d’Afrique a vu ses poulains se faire massacrer sur la pelouse. Le Lyonnais Bertrand Traoré a inscrit le seul but du match sur un service de Bandé (60e). Le gardien de Lille, Hervé Koffi, a ensuite sauvé les meubles pour les Etalons en stoppant le penalty de Clinton Njie à la 79e minute. A noter que le sélectionneur burkinabè Paulo Duarte a été expulsé en fin de partie. En face, à un an de la Can qu’il organisera à domicile, le Cameroun a encore du boulot même si les Lions indomptables se sont présentés avec un onze très expérimental.

A la vérité, les sirènes de cette défaite retentissaient déjà bien avant la rencontre. Tenez par exemple, à l’accueil le 24 mai dernier à l’hôtel Crowne Plaza de Roissy, les premiers joueurs, moins d’une dizaine, ont passés plus de quatre heures à vadrouiller, en attendant que des chambres leur soient octroyées. On aurait dit une bande d’adolescents en villégiature. Plus grave, habitués à recevoir leur kits matériels à l’arrivée de chaque stage,  ce n’est que très tard le lendemain qu’ils ont eu droit à leurs équipements d’entraînements. A cela vient se greffer une pluie de défections au rang desquels : Idriss Carlos Kameni, Vincent Aboubakar, Eric Maxime Choupo Moting, Karl Toko Ekambi, Benjamin Moukandjo et Cie ont tous répondu aux abonnés absents.  Brandissant au passage des raisons plus ou moins acceptables.

Happi et ses sélectionneurs fantômes

Pour ne rien arranger, Dieudonné Happi a probablement voulu magnifier ses actions. Le président du Comité de normalisation avait déclaré vendredi dernier que les candidats sélectionneurs retenus dans la short-list et qui ont été récemment passé en entrevue à Paris seraient dans la foule lors de la rencontre amicale contre le Burkina Faso. Il n’en a rien été. Il aurait « enfariné » les camerounais. La preuve, une précision du Team press officer de la sélection nationale a inscrit le différend sous le prisme de la mauvaise interprétation même si, selon les sources du Messager, les mots auraient été prononcé par l’avocat de Maroua. Selon Vincent de Paul Atangana, « une mauvaise interprétation nous a fait dire que les candidats aux fonctions de sélectionneurs du Cameroun seront présents dans les gradins lors du match amical contre le Burkina Faso. Il n’en est rien. Le président du comité de normalisation repréciser ainsi sa pensée : ils vont visionner le match. Une manière de dire aux joueurs qu’ils doivent jouer ce match en pensant à l’avenir. » Chaud devant !

C.T.