La question a été au centre du symposium organisé par le Directeur général de l’Académie  nationale de football (Anafoot), Enow Ngachu,   du 09 au 10 mai dernier à Yaoundé.

 

Ils sont venus nombreux participer à ce grand moment de réflexion visant à monter un plan concret pour la matérialisation de la reconversion du footballeur. Lionnes sénior et junior, Collectif des anciens lions indomptables de football (Calif), administrateurs et journalistes sportifs, encadreurs techniques et médicaux, analystes vidéos et éducateurs, tous étaient présent pour profiter des enseignements des différents ateliers prévus à cet effet. La reconversion telle que présentée par le sociologue Claude Abe, se résume en trois perceptions. La rupture avec la vie antérieure, l’apprentissage de la nouvelle vie professionnelle et la réinsertion. Une telle appréhension de la reconversion laisse croire qu’elle est si facile. Or, dans nos sociétés on assiste de plus en plus à un délaissement ou à un abandon des anciennes gloires de football qui sont pour la plupart des intellectuels capables de continuer à servir la nation d’une autre manière. « Il faut donner de la chance aux footballeurs car à la fin de leur carrière, ils sont dotés pour la plupart d’un quotient intellectuel important pour occuper d’autres postes de responsabilités », précise le secrétaire général du Calif.

C’est dans cette perspective que l’ancien coach des lionnes indomptables a mis sur pied ce symposium. « En tant qu’ancien footballeur et dépendamment du fil de l’actualité, nous avons remarqué que la plupart de nos footballeurs lorsqu’ils sont en activité, ils ne pensaient jamais à leur reconversion, or ils doivent savoir qu’après le football il y a une vie vu que la durée de jeu au haut niveau se limite entre 10 et 15 ans. C’est donc pour cette raison que nous avons mis sur pied une plateforme qui va permettre aux jeunes camerounais qui envisagent d’avoir une carrière après le football de s’intégrer facilement dans la société », soutient Enow Ngachu.  Sur les enjeux de ce projet de reconversion, Albert Roger Milla rappelle que « c’est l’ensemble du Calif qui avait revendiqué qu’il fallait à tout prix  donner une reconversion à tous ceux qui avaient représenté ce pays au plus haut niveau. Cependant, il n’y a pas que pour le football, il y a également les basketteurs et autres. Nous attendons en vain depuis plus de 15 ans une réponse favorable à nos doléances mais nous espérons qu’avec l’ouverture de ce symposium et la déclaration du ministre des sports, que cela va enfin voir le jour ».

Rostand TCHAMI (Le Messager)