Sollicitée à trois reprises aux fins de l’exécution de la décision du Tribunal arbitral du Sport (Tas) au sujet de la crise post-électorale qui oppose Etoile filante de Garoua à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), l’instance que dirige Gianni Infantino, déclare son incompétence à régler un tel différend.

 

Pauvre Abdou ! Cela s’appelle un désaveu, une humiliation en douce. Abdouraman Hamadou qui multiplie les arguties juridiques depuis bientôt trois ans dans le but de déloger Tombi à Roko de la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), l’a-t-il compris ? On n’en sait trop rien. Trois semaines seulement après avoir menacé via sa page Facebook, de « boycotter » la Coupe des Confédérations au motif que les reports de la réunion du 08 juin n’est en réalité qu’un subterfuge pour protéger l’exécutif contesté de Tsinga, doublée de sa correspondance fleuve aux allures d’ultimatum au président du Conseil de la Fifa (nouvelle appellation du Comité exécutif dont le président est Gianni Infantino Ndlr), l’ancien directeur de cabinet d’Iya Mohammed vient de recevoir un autre coup de massue qui risque de ralentir sa course folle vers la « vérité », tel que lui-même a placé son combat depuis trois ans.

Réponse désagréable

Le contenu de la correspondance de la Fédération Internationale de football association (Fifa) signée le 26 juin dernier du chef du département disciplinaire de la Fifa, James Cambreleng Contreras, et adressé au concerné (qui n’a choisi de le publier que quatre jours plus tard), en réponse à ses récentes requêtes, en dit long sur la volonté pour la maison mère du football mondial, de remonter les bretelles à l’inoxydable détracteur de l’équipe Tombi. Ce dernier qui avait écrit trois fois de suite à la Fifa (les 10 mars, 24 avril et 1er juin 2017 Ndlr) insistant si ce n’est menaçant l’instance faîtière de faire respecter une décision du Tas qui lui donnait raison dans un dossier lié aux élections (illégales) des dirigeants actuels qui règnent en maître à Tsinga, a finalement reçu une réponse désagréable à sa sollicitation. La Fifa a donc décidé, sous la plume de son chef du département disciplinaire, de servir une lettre d’information pour clouer le bec au « rebelle agaçant » qu’il est devenu. La correspondance rédigée à Zurich et dont le Messager a obtenu copie, est une espèce de leçon sommaire aux missions dévolues aux différentes Commissions spécialisées de la Fifa.

Procédure de recours

A preuve, James Cambreleng Contreras avise d’entrée : « La Fifa n’est pas une instance d’exécution des décisions prises par le Tas au cours d’une procédure de recours contre une décision prise au niveau national, c’est à dire, sans qu’aucun organe de la Fifa ne soit impliqué  ». Et de poursuivre, « En effet, selon l’Article 64 du Code disciplinaire de la Fifa, la Commission de discipline de la Fifa est uniquement compétente pour connaître des cas de non-respect de décision d’un organe, une Commission ou une instance de la Fifa ou par une décision consécutive du Tas en appel  ». Suffisant pour exprimer son regret de ne pouvoir se prévaloir d’une compétence que son champ d’action ne la lui permet. « Dès lors, nous avons le regret de vous informer que la Fifa n’est pas compétente pour exiger à ce que soit exécutée ladite décision  », tranche Cambreleng Contreras.

Après donc avoir déclaré l’incompétence de la Fifa face à la requête d’Abdouraman, l’expéditeur de la lettre embrasse une démarche pédagogique en conseillant au demandeur, d’aller feuilleter la Convention de New-York 1958 relative à la reconnaissance et l’exécution des sentences étrangères pour en avoir les idées nettes sur le sujet. Ce d’autant plus qu’«  qu’il revient à la Fécafoot elle-même de prendre les mesures qu’elle juge nécessaires en vertu de ses propres règles imposées au niveau national afin de faire exécuter la décision prise par le Tas. » Va-t-il continuer son combat dans les tribunaux suisses ou reviendra-t-il attaquer Tombi et ses comparses dans les prétoires camerounais ? Just wait !

MLN