Comme au Cameroun, les batailles pour le contrôle de la fédération de football font rage dans ce pays qui, ces dernières années a abrité plusieurs compétitions d’envergure.
Le championnat de football de première division de la Guinée Equatoriale, aura du mal à démarrer le 19 décembre 2015 comme prévu par Andres Jorges Mbomio, Ministre de la Jeunesse et des sports et président de la Fédération guinéenne de football (Feguifut). La majeure partie des équipes engagées dans cette compétition n’ont même pas encore débuté les entrainements faute de moyens. Limitées financièrement, elles attendent toujours la subvention de l’Etat pour se lancer.
En veste, Andres Jorges Mbomio
Image: camerounsport-info
Outre ces difficultés financières des clubs, la crise qui secoue le comité exécutif de cette fédération ne favorise pas la sérénité dans le mouvement footballistique du pays. Une nouvelle page de cette ambiance tumultueuse qui y règne depuis le mois d’avril 2015 s’est écrite lors de la dernière assemblée générale ordinaire de la Fédération tenue du 27 au 28 novembre 2015 à Malabo. Alors qu’il avait programmé les travaux à 10 heures, ce n’est qu’à partir de 19 heures que le Ministre des Sports s’est présenté sur le lieu de la rencontre. Les travaux qui se sont déroulés dans un climat de tension extrême se sont achevés en queue de poisson. Plusieurs membres du Comité exécutif de la fédération ont claqué la porte, contestant la composition de cette assemblée générale qui n’aurait pas respecté les usages en la matière.
« Au lieu d’inviter les clubs, le Ministre des sports a préféré faire venir des entreprises et d’autres personnes qui n’ont rien à voir avec le milieu du football », se plaint un responsable du football guinéen. Il fait savoir que sur les 24 clubs engagés au championnat de deuxième division, seules 4 ont été conviées à cette assemblée générale ordinaire d’avant saison. Même exclusion dans le football féminin et le futsal où seules deux et une équipe ont été convoquées. Certains membres du Comité exécutif reprochent à leur président, par ailleurs Ministre de la Jeunesse et des Sports de ne les avoir pas associés à la préparation de ces travaux et de prendre toutes les décisions engageant la fédération sans jamais les consulter.
La crise à la Fédération guinéenne de football (Feguifut) a débuté le 21 avril 2015, date à laquelle Gustavo Ndong Edu Akumu, ancien premier Vice-président élu le 28 décembre 2014 avait été débarqué par son président, « en violation des statuts de la Feguifut ». A sa place, il a nommé Teodorino Nze Mangue qui ne faisait même pas partie des membres élus du comité exécutif, apprend-on. Les proches de l’infortuné restent convaincus que le patron du football guinéen qui venait à cette période d’être nommé à la tête du Ministère de la Jeunesse et des Sports (toute chose qui devait entrainer sa démission), tenait à garder le contrôle de la lucrative fédération. Le 28 août 2015, Gustave Ndong Edu Akumu avait saisi la Fédération internationale de football association (FIFA) pour l’amener à rappeler à l’ordre le Ministre des Sports. Mais jusqu’aujourd’hui, l’instance faitière du football mondial n’a visiblement pas encore réagi.
Avec Ac-news
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