Le Directeur général de Magzi a récemment servi une sommation aux occupants du site d’exploitation située dans la périphérie de la ville.

Plus que quelques semaines et 113 familles installées entre l’aéroport et le domaine ferroviaire vont déguerpir. Il s’agit d’une zone industrielle  de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles, Magzi.  C’est en substance une déclaration du Directeur Géneral,  Christol Georges Manon, en séjour  dans la ville de Ngaoundéré.  La Magzi  revendique ainsi une parcelle évaluée à 115 hectares, illégalement occupée par des familles. Ces derniers se disent autochtones et propriétaires des lieux.

Pourtant la Magzi envisage de transformer  ledit domaine en un véritable parc industriel. Ce dans les prochains jours à venir. La descente du Directeur Général sur les lieux la semaine dernière a consisté à donner un préavis à ces occupants illégaux. « Nous avons acquis ce terrain depuis 1973, c’était à l’époque une brousse mais nous sommes surpris qu’aujourd’hui que ces gens disent être autochtones sur ces lieux. Il n’y a plus rien à faire, ils doivent libérer cet espace », explique le directeur Général.

Il dit cependant ne pas vouloir susciter de polémique dans le processus de déguerpissement. « C’est pour cela que nous avons saisi le domaine avec l’accord des autorités de la région de l’Adamaoua, nous avons trouvé un consensus, pour  leur indemnisation en leur octroyant un site de recasement », précise le Directeur Général.  

Christol Georges Manon  en a profité pour taire certaines rumeurs folles faisant état d’une plainte des familles Fadil et Hayatou. A propos,  «  Nous sommes dans le cas de la situation de cause d’utilité public et d’intérêt général. Même-ci vous détenez un terrain depuis les années 1900, avec votre titre foncier, vous aurez droit à une expropriation. Donc, il n’y a pas de commentaire à faire là-dessus », tranche le Directeur général.

Cette nouvelle n’est pas du goût de certains riverains.  « C’est vrai qu’on doit quitter les lieux, mais le nouveau site va nous compliquer la vie, en ce sens qu’on sera éloigné de la ville. Comment allons-nous faire  pour le déplacement », se lamente Haoua Younoussa.  Pour l’heure, les travaux d’assainissement ont débuté. Ce sont l’ouverture des voies en terre rendu à 57% de réalisation.   24 entreprises ont même déjà signé des conventions pour s’y installer. Les travaux d’éclairage, de terrassement et d’installation de réseaux divers vont suivre. Pour un montant global estimé à plus de 5 milliards.

Judith Asta Maoundé