Rien de va plus entre le sous-préfet et le Maire de Pitoa. La pierre d’achoppement entre l’autorité administrative et le maire Undp est le contrôle d’un périmètre au

marché de Pitoa. Espace dont un arrêté préfectoral attribut l’exploitation au magistrat municipal. Mais le sous-préfet de l’entend pas de cette oreille. Ce dernier fait des pieds et des mains pour attribuer plutôt l’espace public à un particulier. Dans l’entretien ci-dessous, le maire Undp de la commune de Pitoa relève les difficultés qu’il endure  à développer sa municipalité. La version du sous-préfet étant toujours vivement attendue…
 

                                                        


Image: Christian DJAMO: camerounsport-info.com

« Mon statut de maire Undp dérange»
 
La partie septentrionale est déchirée par la guerre contre Boko Haram. Comment se porte votre municipalité ?

Je remercie le journaliste que vous êtes d’être venu jusqu’à nous parce que lorsque vous entendez les échos de l’insécurité et que vous n’êtes pas de la région, ce n’est pas facile d’avoir ce courage. Pour ce qui est de Pitoa, je peux vous dire que la ville se porte très bien. Dieu merci nous sommes épargnés par ce qui coure par ces temps.
 
La ville de Pitoa est une ville carrefour à forte potentialité économique. Comment comprendre son difficile décollage en matière de développement ?

On se bat malgré nos petits moyens à développer notre municipalité. Le problème c’est qu’on est toujours buté aux pesanteurs administratives. Vous êtes sans ignorer que tout Pitoa repose sur deux domaines prives de l’Etat. Lors de mon premier mandat j’ai pris la peine de faire le point et de m’adresser au préfet. C’est lui le garant de tous ces domaines. Dieu merci il a pris un arrêté rétrocédant le marché central de la commune de Pitoa. C’est á base de cela que nous avons commencé des travaux dans ce marché international. Mais quelqu’un se présente un jour face à moi et me dit qu’il est porteur d’une attestation signée par un ancien sous-préfet qui lui donne le droit de gérer le marché. Il y a des bardeaux qui viennent faire des travaux pour que je me mette en colère. C’est pour vous dire que moi le maire que je suis, si j’avais les mains libres, je vous jure que Pitoa serait une ville très développée. Tout ce que vous voyez en ville c’est soit sur fond propre soit sur financement du Feicom ou des organismes internationaux.

Le budget 2016 de la commune de Pitoa vient d’être voté. Quelle vont être ses priorités ?

Les priorités se résument á  la construction des salles de classe, la réhabilitation des centres de santé et infrastructures, des routes etc. J’ai horreur de voir des enfants dans les salles de classe en secco, ou assis sur des pierres : Il faut faire dans le social et c’est une priorité.

Quelles sont les difficultés de la commune de Pitoa ?

Les difficultés en tant que tels je n’en ai pas. Mais c’est des pesanteurs administratives qui plombent mon avancement. L’administration fait en sorte que je n’ai pas les mains libres…

Pensez-vous que c’est votre statut de maire de l’opposition le problème ?

Oui. Je dis oui. C’est parce que je suis de l’opposition que j’ai tous ces problèmes.  On ne voudrait pas qu’une municipalité de l’opposition serve d’exemple. C’est ma mission en tout cas. J’ai à cœur dans l’immédiat et malgré de finaliser mon marché et de le clôturer afin qu’ils deviennent marché permanent.

Propos recueillis par Christian DJAMO