A l’origine, l’assassinat de leur collègue par des inconnus toujours en cavale dans l’arrondissement de Ndélélé

Le Collège d’enseignement technique industriel et commercial (Cetic) de Mindourou, village de l’arrondissement de Ndélélé, dans le département de la Kadey à l’Est, est totalement vidé de ses enseignants. « Pas l’ombre d’un seul ouvrier de la craie dans l’enceinte de l’établissement hier lundi 05 décembre 2016, en dehors des élèves qui se sont retrouvés comme à l’accoutumé pour suivre leurs cours. En l’absence des professeurs, ils sont tous rentrés dans leurs domiciles respectifs avant midi », relatent des sources du Messager. La raison de ce débrayage brusque, expliquent des sources locales, « un enseignent a été tabassé a mort et assassiné par des inconnus dans son domicile ». Le corps sans vie de Samuel Bakary, 29 ans, originaire du département du Mayo-Sava dans l'Extrême-Nord qui enseignait dans ce Cetic a été retrouvé samedi 03 décembre 2016. Selon des informations de certains proches de la victime, « Samuel Bakary était bien portant vendredi 02 décembre 2016, et a passé une partie de sa soirée dans la salle des professeurs du Cetic avec certains de ses collègues ». D’autres sources l’ayant aperçu pour la dernière fois indiquent qu’« aux environs de 21 heures, la même soirée, il causait au téléphone avec sa fiancée avant de se rendre chez-lui pour dormir».

Corps inanimé

Depuis leur séparation la veille, ses collègues enseignants ne l'on plus revu jusqu’à samedi. C’est lorsque deux de ses collègues ont constaté son absence dans le village dans la matinée qu’ils se sont rendu dans son domicile la nuit pour avoir de ses nouvelles. A leur arriver, ils constatent que la porte centrale était hermétiquement fermée. Pour avoir le cœur net sur son absence, ils vont contourner son domicile et remarquer que la porte arrière de sa maison était légèrement ouverte. Après l’avoir toqué et appelé en vain leur collègue, ils décident d’entrer avant de faire la triste découverte. « Le corps inanimé de Samuel Bakary était littéralement allongé au sol. Ses habits étaient déchirés, lui-même avait des écorchures au corps, son coup et deux de ses côtes cassées » indique une source locale qui a vécue la scène de cette découverte macabre. Troublés par cette situation, tous les enseignants en service au Cetic de Mindourou, décideront d'abandonner le village dimanche matin. « Nous avons assisté à leur départ massif ce jour » affirme nos sources.

Au Cetic de Mindourou, seul le surveillant général et l'intendant sont resté en poste, le directeur étant en déplacement. Selon des sources concordantes « plusieurs d'entre eux sont victimes des cambriolages, braquages et subissent des menaces de mort de certains parents d’élèves, sans oublier des cas de pratique mystico-magique qui leur mettent mal à l’aise ». Pour tous ces faits, ils ont écrit une pétition qu’ils prétendent déposer les copies jusqu'au cabinet du ministre des enseignements secondaires. Pour certains habitants du village incriminé, « beaucoup de ces enseignants ont levé le camp par ce qu'ils ont peur que leurs responsabilités soient établies dans cette affaire ». Une enquête a été ouverte par la gendarmerie pour déterminer les mobiles de ce crime et interpeller ses auteurs qui courent toujours dans la nature.

Solam AMAM