Les militants se plaignent que les responsables du Comité centrale nommés à l’échelle régionale et départementale résident hors de leurs bases et ne disposent pas de sièges.
L’installation des plénipotentiaires de l’Est le 07 juin 2016, par Jean Nkuété, secrétaire général du Comité central du Rdpc avait pourtant fait la joie des militants du parti de Paul Biya qui croyaient que leur proximité avec la base allait permettre de suivre de près les activités du parti. « On pensait qu’ils allaient avoir des bureaux sur place et des secrétaires permanents auprès de qui on pouvait déposer nos correspondances et nos requêtes. Malheureusement, ces derniers ont opté de gérer les affaires du parti à distance », se lamente un président de section Rdpc du Lom-et-Djerem. Pour un autre responsable local du parti qui a requis l’anonymat comme son camarade, « ces responsables n’ont pas saisi le sens du mot permanant. Pourquoi est-ce que notre président national a t-il choisi le mot permanent ? C’était pour rompre avec ces vieilles habitudes du parti qui voulaient que chaque fois qu’il y avait un évènement comme le 06 novembre qui pointe à l’horizon, le Comité central dépêchait urgemment une délégation ponctuelle pour nous assister. Et le fait de dire que ces délégations permanentes sont désormais chargées de coordonner les activités du parti signifie aussi que les activités du parti de leurs ressorts respectifs doivent se dérouler sous leur autorité. Pour le moment où sont-ils ? Faut-il aller les retrouver à Yaoundé ou à Douala ? », S’interroge ce responsable du Rdpc qui pense qu’« une réflexion profonde doit être mené par ceux qui ont été nommé dans le sens de trouver des sites pour construire des sièges à défaut de louer des édifices, pour que ces délégations permanentes soient véritablement visible et opérationnelle ».
Modernisation du parti
On se rappelle que lors de l’installation de Janvier Mongui Sossomba, comme délégué régional permanent du Comité central, et des chefs de délégations départementales que sont, Badel Ndanga Ndinga pour le Lom-et-Djerem, Joseph Roland Mata pour la Boumba-et-Ngoko, Emmanuel Bondé pour la Kadey et Benjamin Amama Amama pour le Haut-Nyong, le secrétaire général du Rdpc indiquait que « la réforme engagé par son président national visait non seulement la modernisation du parti, mais aussi la rationalisation et l’amélioration du travail politique sur le terrain ». Parlant de cet encadrement, certains responsables locaux du Rdpc pensent que « ces démembrements du Comité central doivent veiller à garder le contact avec la base et rester accessible. Il est nécessaire que les informations circulent dans les deux sens. Car si cette communication fonctionne bien, la compréhension entre les militants de la base et la direction du parti s’en trouvera renforcée ».
Échanges
Suivant les orientations de la hiérarchie du parti, certains responsables départementaux ont effectués des descentes sur le terrain. Emmanuel Bondé, membre du bureau politique et chef de délégation permanente du comité central Rdpc de la Kadey, avait tenu le 06 aout 2016 à Batouri, une réunion de prise de contact et de lancement des activités de sa circonscription politique. A l’occasion de cette rencontre, il était question de faire l’autopsie de la vie du Rdpc dans ce département. Dans le Lom-et-Djerem, son collègue Badel Ndanga Ndinga avait organisé une tournée d’installation des présidents de sections de son département. Le 02 septembre 2016, Benjamin Amama Amama, avait emboité le pas dans le Haut-Nyong, en organisant une séance de travail à Abong-Mbang, pour clarifier les relations qui existent entre les structures nouvellement mises en place et les organes de base, tout en rappelant les orientations du secrétaire général du comité central du Rdpc.
A.R.F.
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