Dans la ville de Douala qui grouille de monde, il se passe régulièrement des histoires drôles et bizarres qui suscitent parfois des interrogations et amènent à se demander comment on en arrive là ? Douala est le fief des histoires incroyables dont la véracité est établie.

 

  

Tenez, voici une histoire qui s’est déroulée mardi matin 26 janvier 2016 au quartier Bessengué où le couple K .  a offert au public et aux usagers du marché New-Déido un spectacle indigne et désolant. Tout est parti d’une négociation infructueuse de monsieur K. qui, toute la nuit tenait absolument à satisfaire ses désirs sexuels en mettant en pratique tous les arguments pour séduire sa tendre et douce épouse, commerçante au marché de New-Déido. L’homme traumatisé par ses folles envies, a entamé toutes les démarches, a fait des promesses et a passé toute une nuit blanche sans rien obtenir de sa dulcinée restée couchée et plongée dans un profond sommeil, un sommeil de temps en temps perturbé, animé des actes de violence, des coups de gueule et surtout des flatteries dans un ton plus calme et doux. Jusque là monsieur K . a été botté en touche pourtant son grand patron mieux, son troisième pied comme l’appelle communément à Douala était en position idéale de livrer un match capital pour prouver à la chérie de son cœur qu’il a encore du répondant.

        Dommage, l’aventure de monsieur k. auprès de sa femme a tourné au vinaigre jusqu’au petit matin. Aux environs de 05h, madame K.  est sortie de la maison dans son kabangondo pour aller acheter les marchandises au marché Sandaga, curieusement et contre toute attente  vers 09h, monsieur K. a fait irruption au marché New-Déido tout furieux sur sa moto avec un vieux bermuda qui date de l’époque coloniale et dont la couleur méconnaissable a fait l’objet de nombreuses curiosités. Sans scrupule l’homme qui a raté son match dans la nuit, s’est permis de menacer son épouse en plein marché exigeant qu’elle lui donne ce qu’il lui réclame depuis hier. Son coup de gueule farouche ayant retenu les attentions, certains curieux venus calmer les ardeurs, ont bien voulu comprendre le fond du problème, malheureusement aucune partie ne tenait à se dévoiler, c’est quelques minutes après que la foule présente sur le site a compris le problème de ce couple. Tous les regards étaient braqués sur l’historique bermuda de monsieur qui a publiquement défié la honte en réclamant en plein jour ce qu’on lui a refusé dans la nuit.

 

Madame k. ne pouvant se livrer à lui en plein marché l’ a encore rendu ridicule, au moment de monter sur sa moto pour rentrer à Bessengué, monsieur K . a soulevé le pied et les femmes du marché ont aperçu un gros trou sous le bermuda laissant ainsi apparaître ses bijoux de famille sur la place publique. Pendant qu’il roulait avec la moto il s’évertuait à bien positionner son troisième pied qui menaçait toujours de sortir de sa loge secrète et habituelle. Les femmes du marché New-Déido ont eu de quoi se rincer les yeux un mardi matin du mois de janvier 2016.

         Selon certaines indiscrétions du quartier, ce couple a l’habitude de ce genre d’épreuve qui se solde toujours par l’échec de monsieur K . lequel ne  satisfait pas à fond son épouse, lundi soir il aurait pris une écorse pour être plus efficace mais la mayonnaise n’a pas pris, son épouse épuisée par la fatigue n’a pas daigné se soumettre à ses exigences.

      L’autre affaire incroyable vécue à Douala s’est déroulée au carrefour NDOKOTI entre un papa et un vendeur d’arachides ambulant.

    Le papa, la soixantaine sonnée a appris dans les commentaires des bars du quartier que les arachides fraîches redynamisent les organes de base de l’homme et le rend plus performant qu’avant devant son épouse. Ce papa qui vit à la maison avec son épouse et quelques enfants ne répond plus normalement, son épouse est finalement devenue sa sœur et il ne sait plus où mettre la tête.

      Le père de passage tout récemment à NDOKOTI, a interpelé un vendeur d’arachides fraîches dont les marchandises se trouvaient dans le plateau d’un porte tout avec lequel il sillonne les artères de NDOKOTI.

  

   Pour se rendre plus qu’efficace le papa a passé la commande de six seaux d’arachides de 10 litres qu’il est rentré garder dans son coin de la maison sans attirer l’attention de son épouse. Chaque soir lorsque le père rentrait de ses activités, il se permettait de s’allonger sur son lit picot installé dans la cour pour décortiquer les arachides afin de les consommer, parfois le père croisait ses pieds croyant déjà trouver la sensation escomptée. Après une semaine de consommation du produit dit de la délivrance, le père a tenté de passer à l’œuvre sur son épouse mais il a essuyé une cuisante humiliation auprès de celle qui lui a toujours servi des somptueux repas. Cet échec accepté est considéré comme la conséquence de l’absence de concentration, après plusieurs échecs, le père s’est lancé à la recherche du vendeur d’arachides qu’il a finalement appréhendé lundi après-midi à NDOKOTI d’où une accrochage au cours duquel le vieux a saccagé les marchandises du jeune débrouillard dont la colère débordante l’ a conduit à manquer de respect a ce vieux qui a été sauvé par les usagers de NDOKOTI.

    A la simple question de savoir ce qui se passe, personne ne prend sur lui d’expliquer l’origine de l’altercation.  L e jeune vendeur d’arachides se sentant menacé par la foule son geste insolent s’est vu obliger de révéler les causes de l’acharnement. Les uns et les autres ayant compris les vraies causes de la bataille, chacun s’est frayé un chemin pour vaquer à ses occupations.

     Le plus malheureux dans cette affaire reste la papa de soixante ans qui a perdu toute sa virilité croyant trouver la solution dans six seaux de 10 litres d’arachides. En tout cas le père il y a un temps pour toutes ces choses, actuellement la nature vous impose une retraite et un repos bien mérité.

Guillaume TCHOUPO SAPHIR