Le dernier kidnaping en date a eu lieu ce 02 janvier dans le village de Massiwol. Les auteurs exigent le versement d’une rançon.

Des kidnappeurs lourdement armés dictent leur loi depuis quelques jours à Martap. Il s’agit d’un arrondissement de l’Adamaoua frontalier au Nigéria. Les preneurs d’otages que l’on soupçonne d’être des rebelles centrafricains associés à des brigants nigérians sèment la terreur, enlevant chaque semaine des membres de la famille d’hommes riches. Les personnes visées sont généralement des éleveurs et des opérateurs économiques. « Plus de vingt personnes ont déjà été enlevés dans les villages enclavés. Les preneurs d’otage les ont ensuite libérés après que les familles aient versés des rançons », rapporte un villageois.

 

Entre décembre 2015 et ce début du mois de janvier 2016, des témoins racontent que plusieurs heurts ont eu lieu entre les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) et les malfaiteurs. Hier 1er janvier 2016, 02 malfrats ont été tués par les soldats du Bir. Mais la résistance des hors-la-loi du fait de leurs armes sophistiquées a obligé le Bir à replier stratégiquement. Il y a selon une source sécuritaire besoin urgent de renfort.

 Dans la zone de Massiwol précisément où d’autres enlèvements ont encore eu lieu, les populations vivent continuellement dans la peur. Les kidnappeurs généralement bien informés procèdent par des coups ciblés et bien organisés. Ainsi, Martap s’ajoute à la liste rouge des enlèvements du genre dans l’Adamaoua. Les mois précédent Bélel dans le Mbéré en était devenu célèbre. Alerte !

HAMIDOU HAMADOU