Dans cet entretien, le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun revient sur la méthode de rajeunissement initié dans l’athlétisme africain qui porte ses fruits, il se prononce aussi sur les cas de dopage qui mine l’athlétisme mondial.

 

Un programme de renouvellement des sportifs est en cours au Cameroun et en Afrique, comment cela va se passer ?

La vie c’est comme une course de relai, les générations arrivent et toutes ces générations donnent les résultats. Par le fait du vieillissement, d’autres jeunes montent en surface et prennent le relai pour continuer à faire des compétions. Le processus est très simple, il y a des compétitions réservé aux  cadets, aux juniors et aux séniors. Quand les séniors quittent la scène, les juniors les remplacent et quand les juniors quittent la scène les cadets les remplacent et on recommence le processus. En ce qui concerne le mouvement olympique et surtout l’athlétisme dont je suis l e président, c’est comme cela que cela fonctionne ; ce qui qu’à chaque compétition, vous avez les révélations.  Cela est dû aussi au fait que chaque pays dispose d’un programme de détection orienté vers l’école et les jeunes non scolarisés. C’est un processus assez simple, assez cohérent, animé par des gens que nous avons formé et c’est normal que ce renouvellement produise des résultats. Par exemple, lors des derniers championnats du monde en aout 2015 à Beijing, nous avons été surpris par les résultats de trois jeunes athlètes (deux sud africain et un kenyan). Le kenyan a gagné le 200 m haie, c’étai pas courant pour les africains de gagner ce type de compétition. Il y a aussi un sud africain qui a gagné le 400m et un autre qui a été médaillé de Bronze face à Usen Bolt et autres. C’est ce processus qui a permis de découvrir que l’Afrique peut avoir les résultats dans tous les sports, il faut simplement les détecter taux et qu’ils soient bien préparé.

L’année 2015 s’est achevée pour l’olympisme par les questions de dopages au niveau africain et même mondial ; quelle est l’ampleur du mal ?

Si nous devons mettre cela sur la balance, les athlètes propres sont les plus nombreux. On venait de sortir des championnats du monde de Pekin, on a eu plus de 80% des athlètes qui n’étaient pas dopé. Parfois il faut reconnaitre que la presse amplifie souvent les faits, mais je comprends, nous voulons un sport propre et quand il y a des tricheurs, cela jeunes. Moi je voudrais être du coté des athlètes propres qui sont les plus nombreux, qui ne disent rien et qui ne font pas le plus souvent la une des journaux. Le dopage est une façon de trichée, notre société est ainsi faite, vous avez les gens qui volent, qui tuent, qui commettent les crimes que nous déplorons. On n’a pas une société où tout se passe parfaitement bien, c’est la nature humaine, il va falloir avancer malgré quelques cas de dopage.

 

Quelles sont les mesures prises pou ramener la situation à la normal ?

 Nous avons toujours fait les tests de dopages, nous avons sanctionné ceux qui étaient dopé. Ce qui arrivent à l’athlétisme aujourd’hui, c’est un comportement de personnes, ce n’est pas la règle qui est remise en cause, c’est le comportement des hommes et comme nous sommes des hommes, on peut faire des choses en passant que cela peut ne pas se révéler. Le jour où cela se révèle, on assume la responsabilité morale de ce qui a été fait par des individus. Le sport va continuer à exister, à se pratiquer et on va continuer à organiser les compétitions. Mais surtout, on va combattre les tricheurs, tous ceux qui ont des comportements contraires aux valeurs d’intégrité, aux valeurs d’éthique.

Comment entrevoyez vous l’avenir du contient africain ?

L’athlétisme africain a beaucoup de potentiel, c’est certainement l’athlétisme de demain parce que nous avons de bons indices. L’Afrique compte aujourd’hui un milliard d’habitant, 65% sont des jeunes, des jeunes parmi lesquels on peut d’avantage dénicher les talents et les former. Quand vous regarder la carte d’athlétisme du monde, beaucoup d’africain ont changé de nationalité, qui courent pour d’autres pays. Nous sommes la source qui alimente le monde de l’athlétisme. Maintenant, il faut que les dirigeants africains et les entreprises soutiennent la performance pour développer les talents de notre jeunesse pas seulement en Athlétisme mais dans tous les sports. L’athlétisme africain est l’avenir de l’athlétisme mondial.

Vous êtes le vice-président de la fédération internationale d’athlétisme, quelle est la situation actuelle de l’athlétisme mondiale ?

Nous avons notre programme avec les championnats du monde en salle à Portland aux USA dans les prochaines semaines et la série mondiale de l’athlétisme mondiale va s’ouvrir avec les autres activités internationales. Nous sommes confrontés à une situation d’intégrité qui a entaché l’image de notre sport. Nous sommes en train de travailler dur pour réhabiliter ou alors rebâtir la crédibilité de notre sport et je pense que nous allons y parvenir ; nous avons pris des mesures très fortes vis-à-vis de ceux qui ont porté atteinte à la morale de notre sport comme c’est le cas de la fédération qui a essayé de couvrir les athlètes dopés afin qu’ils gagnent les médailles de façon illicite ; la fédération a été suspendue, une commission a été mise sur pieds pour aller voir ce qui s’est passé là-bas pour trouver des solutions afin de tourner définitivement et qu’on ouvre une page avec plus de crédibilité, de rigueur au niveau du contrôle des cas de dopage. Comme dans toute vie, il y a une période de turbulence, elle va se stabiliser et l’athlétisme reprendra la position qui la sienne la sphère mondiale.

Votre mot de fin pour l’année 2016

Tous mes vœux les meilleurs à tous les sportifs d’Afrique et du monde pour le succès de notre mouvement sportif international et que la jeunesse puissent s’attacher à la pratique du sport. Pour ceux qui choisissent de faire le sport, qu’ils portent les valeurs de paix, de fraternité, d’amitié surtout en ce moment où le monde connait des turbulences dû aux actes de  terrorisme. Je voudrais que la jeunesse soit fortes en 2016, une année olympique, nous allons nous retrouvé à Rio au mis d’aout pour célébrer le sport et ses valeurs. Je voudrais aussi que l’année 2016 soit une année d’espoir pour la crédibilité du sport international, la fifa va faire ses élections avec ses réformes, l’IAAF est en train de prendre des mesures pour stabiliser son bateau. le sport mondial doit se resaisir, se regarder dans le miroir et envisager de nouvelles perspectives pour que le sport soit ce moyen de rapprochement des peuples, ce moyen de pouvoir bâtir la paix, le développement, contribuer à la santé et l’éducation de la jeunesse du monde.

Entretien avec Yves Leopold Kom