200 femmes étaient au départ de la 8ème édition de la compétition disputée dimanche 23 avril 2017 dans les rues de la capitale.

 

En pensant la course féminine de Yaoundé (Cofey), Louisette Renée Thobi souhaitait offrir une fête sportive à la gente féminine de la ville. Après huit éditions, on peut reconnaître que l’ancienne athlète a gagné son pari au regard de l’engouement suscité dimanche, 23 avril 2017 au Boulevard du 20 mai. Au  premier rang des 200 participantes, Marie Thérèse Abena Ondoa a fait  la course en tête lors des premiers kilomètres avant d’abdiquer. La ministre de la promotion de la Femme et de la famille (Minproff) tenait à marquer son entière approbation au concept de l’association Sport et développement (Spodev) qui organise la Cofey. 

La course de fond s’est déroulée en 8 catégories sur 10 kilomètres entre le Boulevard du 20 mai et le quartier Omnisports.  « Les courses  se gagnent à l’endurance » et les dames l’ont compris en bouclant ce trajet en moins de 2 heures.  Première à franchir la ligne, Carine Bongkineh est devenue la reine de la compétition en signant une  7èmevictoire dans la catégorie des vétérans (45-49 ans). Elle a fait le trajet en 50 min 50 sec, terminant devant Marie Christine Omgba (1h12 min) et Ginette Ndegue. L’intrépide Yveyvette Moukoury a surpris tout le monde en s’imposant chez les (65 – 69 ans). La  maman a été plus forte que Mama Adjaratou.  Elisabeth Aboa s’est montrée  plus endurante dans la catégorie course populaire. Elle a été secondée par Ange Doris Ankom et Sandra Badihouné. Dans la catégorie des vétérans (55-59 ans), Kuimta Nana a franchi la ligne d’arrivée avant Claire Enama et Isabelle Essono.

La médaille d’or en (50-54 ans) a été arrachée par Bias Mouyen. Claire Ezo’o et Pulchérie Banaken ont respectivement obtenu l’argent et le bronze. Les jeunes filles ont aussi marqué leur adhésion au concept. Olive Yonteu, l’élève au collège les Aiglons  a bouclé le parcours en 58 min 57 sec. Elle a battu Cécile Noah du lycée technique d’Ekounou et Nadia Sontia du collège les Aiglons. Trois associations sportives participaient également à la course. Les dames de la polyclinique Inova ont fait du bruit avec  leur médaille d’or. Elles ont devancé les dames du ministère des Postes et télécommunications (Minpostel) et la Sportive du Minsep. Chez les établissements, les filles du lycée technique d’Ekounou ont été sacrées devant le collège les Aiglons et le Cetic de Ngoa-Ekellé.

Le moment fort de la compétition reste le passage de Rosine Ngongang. La dame de 49 ans a été très acclamée lors de son arrivée au Boulevard du 20 mai. Sa médaille d’or du courage accrochée au cou, Rosine a la particularité de courir après avoir subi deux opérations chirurgicales à la cheville. Celle qui se décrit comme une femme –homme a séduit tout le monde par sa hargne et son amour pour l’effort. Rendez-vous a été pris pour l’année prochaine, la course se déroulant annuellement dès 2018.

Caristan Isseri à Maben

Réactions

« Nous pouvons faire mieux  »

Louisette Renée Thobi, présidente de la Spodev

Il était question à travers cette compétition de permettre aux femmes de prendre en mains leur santé car, rien ne vaut la santé. Nous avons connu le retour de Rosine  Ngongang. Après deux opérations,  elle ne s’est pas découragée. Elle a tenu à parcourir en deux heures, les 10 kilomètres de la compétition. Je suis satisfait du dénouement de cette 8ème édition mais, je pense que nous pouvons mieux faire. Malgré des petits couacs, je reste une présidente de Comité d’organisation  comblée. Je remercie toute l’équipe qui a mis tout en œuvre afin que tout se passe bien, sans oublier  les médias qui ont beaucoup médiatisé cet évènement.

« Les courses se gagnent à l’envie »

Olive Yonteu, vainqueur chez les jeunes

J’appris à l’école que les courses fond se gagnent à l’envie. J’ai donné le meilleur de moi et à chaque fois que j’ai failli craquer, je me suis appuyée sur  les conseils de mon professeur. Plus j’avançais, plus le public me poussait par les encouragements. J’ai aussi pris en chasse  une dame d’une autre catégorie. Elle  m’a permis d’avancer pour remporter cette course. Je remercie l’organisatrice de cette compétition car, à travers ce concept, nous développons le goût de l’effort et  de la gagne. 

Propos recueillis par C.I.M