Championne de la Course de l’espoir à sept reprises, la reine des  montagnes   après trois  années d’absence  a été devancée par Lisette Ngalim, vainqueur de la 22^ème édition.

Une course pour la  paix et l’unité à Buea et au Cameroun. C’est la motivation  de Sarah Etonge, la  septuple  championne de la Course de l’espoir qui s’étend sur une distance de 42 kilomètres, qui a décidé après de trois années de trêve, de renouer avec la piste. La reine des montagnes  a rejoint  samedi 25 février à Buea, les  500 athlètes camerounais et d’ailleurs  qui sont allés à la conquête du Mont Cameroun.  Même si  cette athlète de 50 ans  a  franchi la ligne d’arrivée à la 9^ème position dans la catégorie  dames, Sarah Etonge, a fait l’objet d’une grande attraction à son arrivée au stade Moliko à Buea, dans la région du  Sud-Ouest, volant ainsi la vedette à la championne de  la 22^ème édition l’Ascension du Mont Cameroun.

En effet, c’est Lisette Ngalim qui a décroché pour la deuxième fois après 2014, le trophée de la course de l’espoir. En  5h 13min 45s, cette athlète de la région du Nord-Ouest a succédé à  sa sœur, Yvonne Ngwaya,  vainqueur en 2016, qui s’est contentée de la deuxième place avec une durée de 5h 27 min 56s.  Avec déjà sept titres dans son palmarès, Yvonne Ngwaya et la Reine des montagnes  conserve toujours le podium des athlètes les plus titrés de cette compétition qui se déroule une fois par an. Chez les messieurs, c’est un coureur jusqu’alors inconnu, qui  a fait son entrée dans le cercle fermé des vainqueurs de la Course de l’espoir.  Fai Elvis représentant de la région du Sud-Ouest,  a décroché sa première médaille en 4 h 32 min S, en s’imposant ainsi devant, Godlove Ngabsibuin (4h 26min 7s),  l’homme le  plus rapide en 2015. Ce dernier passe ainsi à côté de son 4^ème  titre dans l’ascension du Mont Cameroun, après les victoires de 2012, 2013 et 2015. La 3^ème place a été occupée par Lyonga Essomba, le fils de Sarah  Etonge  qui a parcouru cette distance  en 4h 35min 10s.

Crise anglophone

 Les vainqueurs de cette autre édition de la Course de l’Espoir, qui s’est déroulée dans un climat tendu  avec la crise anglophone, ont reçu  chacun une enveloppe de 10 million F Cfa. Au niveau de l’infirmerie, deux graves ont été enregistrés au deuxième refuge,  selon Elisée Yakana, vice président de la sous commission médicale.  Cependant, la peur qui a bercé les préparatifs  à peut-être influencé la décision des annonceurs, qui finalement, à en croire le chef de projet, Yves Désiré Ekwalla, ont accompagné cette  Course qui a apporté une ambiance particulière à une ville de Buea sévie par la crise depuis bientôt trois mois.

Marielou Simo