Après Bamenda la veille, le chef-lieu du département du Mbam et Inoubou a abrité hier jeudi 21 avril, la cérémonie de pose de première pierre des travaux de réhabilitation du stade à gazon synthétique d’Ayem. Entièrement financée par la Fécafoot, l’infrastructure sera livrée dans six mois.

Bafia en fête ! Sous la canicule, des groupes de danse et d’animation vendent à travers chants et  chorégraphies variées, la richesse culturelle du Mbam. Tout se passe au niveau des épaules en association avec les pieds qui donnent le rythme. Les  visiteurs éblouis par  la flexibilité du corps et la souplesse des mouvements des danseurs, applaudissent à tout rompre. Ce jeudi 21 avril 2016 est un jour pas comme les autres pour les populations de la ville de Bafia. Elles qui ont pris part massivement à la cérémonie de la pose de première pierre du nouveau stade municipal d’Ayem. Jour historique, date chargée de sens et de symboles comme le témoigne le faste et la solennité qui ont ponctué l’événement. L’infrastructure, vielle d’une cinquantaine d’années, va commencer sa mue dans les prochains jours. Les aménagements comme l’ont rappelé les ingénieurs de la société Prime protomac Group, s’articulent en 5 volets: la démolition des anciennes installations ; l’électrification et l’adduction d’eau potable ; la construction de 4 tribunes couvertes suivie des vestiaires et enfin la pose du gazon synthétique de dernière génération. Pour ces travaux qui vont durer 6 mois, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) va débourser 780 millions de Fcfa.

 

Tombi, citoyen de la ville de Bafia

De quoi célébrer le nouvel exécutif conduit par Tombi à Roko Sidiki, fils du terroir, enfant de la localité. Et le premier à rendre hommage au numéro 1 de l’instance faîtière du football camerounais n’est autre que le maire de Bafia qui va servir à son hôte, un discours des plus laudateurs. « Par cet acte, tu t’es hissé dans le rang des immortels. Que le Dieu Tout puissant conduise tes pas dans le monde du football où tu accomplis avec beaucoup de professionnalisme la lourde tâche qui est celle de permettre aux camerounais de pratiquer un football décent qu’importe la localité dans laquelle ils se trouvent », confie Max Abraham Nwatsock non sans rassurer le destinataire de son message de l’indéfectible soutien des fils et filles du Mbam dans les douloureuses épisodes visant à ternir son image. Cerise sur le gâteau : Tombi à Roko qui reçoit du premier magistrat municipal une clé, est fait « citoyen d’honneur » de la ville de Bafia. Une marque de confiance et de reconnaissance pour les forces vives qui lui souhaitent longue vie dans ses projets.

Espaces fonciers

D’ailleurs, le représentant du préfet du Mbam et Inoubou, ramant dans le même courant que son prédécesseur au pupitre, va saluer l’initiative de la Fécafoot qu’il dit très important pour la jeunesse sportive du coin mais matérialise également un tournant décisif dans la vie de ce département qui a connu jadis, de brillants et d’emblématiques footballeurs. En guise de réponse, le président de la fédération va souligner que ce programme de construction qui entre dans le cadre de la première phase d’une convention de partenariat signée le 23 novembre 2015 entre la fédération et 7 mairies du pays, est une matérialisation de la politique du chef de l’Etat résolument engagé sur les sentiers d’un Cameroun émergent d’ici l’horizon 2035. L’objectif, explique Tombi, est que «les matchs des championnats professionnels ne se jouent plus sur de la poussière». La convention prévoit que la Fécafoot exploitera cette infrastructure pendant 50 ans au terme desquels le site reviendra à la municipalité qui en est bénéficiaire. S’agissant des charges, la fédération s’est aussi engagée à remettre des tracteurs à la mairie qui pour sa part, doit mettre à disposition du projet des espaces fonciers et assurer l’entretien des tribunes et des vestiaires.

D’une manière globale, ce projet prévoit la construction de 10 stades dont 3 omnisports constitués d’une pelouse, de tribunes, d’un vestiaire, d’une piste d’athlétisme, d’un stade de basketball et d’un court de tennis. C’est la première fois que la Fécafoot prend l’engagement d’améliorer les infrastructures sportives. Lors de la signature des conventions avec les mairies en novembre 2015, le patron de l’exécutif du palais de Tsinga avait laissé entendre que «c’est notre modeste contribution, parce que, comme vous le savez, depuis quelques années, le président de la République, son excellence Paul Biya, a instruit au gouvernement de développer les infrastructures sportives. Nous pensons que les pouvoirs publics ne peuvent pas tout faire. C’est pour cela que nous avons, en ce qui concerne la Fécafoot, pensé pouvoir apporter une modeste contribution pour le développement des infrastructures sportives». Prochaine étape : Sangmélima ce jour à partir de 10h.

Christian TCHAPMI à Bafia