Depuis Ndola en Zambie, le président de la Fécafoot a réagi chez nos confrères de Rts au sujet de la sentence du Tribunal arbitral du sport (Tas) du 27 février dernier.

 

 

« La position que j’adopte est simple. Pour nous, la sentence du Tas est une très bonne décision qui est largement en notre faveur. Quand le Tas demande que l’appelante, donc la partie adverse revienne au Cameroun se plier aux juridictions internes, je pense que ça voudrait bien dire que le Tas en fait reconnaît que ce n’est pas à lui de revenir faire exécuter une décision de la Cca (Chambre de conciliation et d’arbitrage, ndlr) au Cameroun. A partir de là, nous, au niveau de la Fédération, nous n’avons jamais fait appel de cette décision de la Cca, pour la simple et unique raison que la Cca n’a rien à voir avec les contentieux électoraux. Le ministre des Sports et d’ailleurs son collaborateur chargé des affaires juridiques s’est exprimé surabondamment là dessus. Donc, quand le Tas demande que l’appelante, donc la partie adverse revienne au Cameroun se plier aux juridictions locales, cela nous laisse dans la même situation qu’il y a un an, à savoir que nous avons dit que nous ne reconnaissons pas cette décision, ce d’autant plus que la Cca n’est pas compétente pour régler les litiges électoraux.

Attendre les élections en 2019

Oui. C’est vrai que ces derniers mois, ceux qui ne souhaitent pas que le Cameroun avance ont posé des actes de nature à nous perturber mais nous n’avons jamais douté que dans cette histoire-là, même le président du Comité olympique s’est exprimé en disant que c’était une histoire de quelques virgules sur une disposition. Et que, une histoire de virgule dans une disposition des statuts ne peut pas remettre en cause tout un processus électoral qui coûte excessivement cher. Quand même ! Il faudrait que certains Camerounais le comprennent. Reprendre les élections aujourd’hui voudrait dire quoi ? Ça voudrait dire la déstabilisation, mettre des moyens financiers que la Fédération n’a pas d’ailleurs. Vous avez tous vu ce que ça a coûté. 25 mois de normalisation avec des élections annulées et qui recommençaient. A partir de là, je dis qu’il faut que certains Camerounais aient pitié du Cameroun. Le Cameroun n’a pas besoin de ça. Les prochaines élections, c’est dans deux ans et demi. Le collège électoral est connu. Donc, ils peuvent aller maintenant contacter les prochains électeurs, parce que ce sont les mêmes qui seront en 2019. Plutôt que d’aller faire des tours en Suisse, le conseil que je peux leur donner, c’est d’aller maintenant voir chaque électeur individuellement et ils ont deux ans et demi pour convaincre chacun de ces électeurs. »

Y.L.K.. avec RTS