Après quatre journées de compétition, l’Institut national de la jeunesse et des Sports, classé 3e l’année dernière, occupe le 1er rang avec 19 médailles tandis que l’université hôte qui rêve de podium, pointe au 2e rang avec un total de 15 métaux. 

        A la reconquête du trône perdu ! C’est visiblement sous ce leitmotiv que l’Injs a placé sa participation à ces 19e Jeux universitaires dont le coup d’envoi a été donné samedi dernier au campus de Soa. Non contente de ses performances et de son rang l’an dernier à l’université de Yaoundé I, les protégés d’Edmond Ebal Menye ont soif de récupérer la couronne qui leur a été arraché l’an dernier par l’université hôte. La preuve, les Cop’s de la « Faculté des muscles » ont démarré en trombe avec déjà au compteur des médailles, 19 précieux métaux remportés notamment en athlétisme et en sports de combat. Si la jeune Christelle Archange Endalle n’a pu décrocher que l’Argent dans les épreuves de 100 et 200 m lundi, ses encadreurs restent toutefois confiants, convaincus que l’ancienne athléte de l’UY I décrochera l’or pendant les épreuves de 4x100m demain.

       

 

Début timide

L’Institut universitaire du Golfe de Guinée (Iug) qui talonnait l’Injs au classement avec sous son escarcelle quatre médailles en or et une en argent il y’a deux jours, occupe le 4e rang désormais. Logé à la quatrième enseigne lors de l’édition 2015, les étudiants de Louise-Marie Djambou visent le graal.  D’ailleurs le président directeur général confiait à l’ouverture que son institution a pour ambition d’aller au-delà de la quatrième place occupée l’année dernière. « Tout ceci passe par une quinzaine voire une vingtaine de médailles en Or qu’il faut absolument gagner mais aussi un meilleur comportement de nos étudiants et athlètes pendant toutes les compétitions ». Et l’université de Yaoundé II Soa alors ? Après des débuts peu timide, les Cop’s de Soa ont mis le turbo et pointent au deuxième rang avec 15 médailles dont 03 en Or, cinq en Argent et 7 en bronze. Après s’être défait de l’équipe de basketball Dames de l’Injs samedi (53-40), les coéquipières de la capitaine Danielle Ondoua ont imposé la loi du domicile aux basketteuses de l’université de Ngaoundéré hier. Suffisant pour décrocher une autre médaille en Or et continuer la course vers le podium.

        Contreperformances

        La course vers le métal (précieux) à ces Jeux est une aventure laborieuse pour les instituts universitaires privés. Après quatre jours de compétition, nombreuses sont ces grandes écoles de formations privées pour la plupart, qui n’ont pas encore savouré la joie de décrocher ne fusse qu’une médaille en bronze. Le tableau de classement est suffisamment éloquent sur cette contreperformance imputée pour certains à une mauvaise préparation, un effectif « vieillissant » et pour d’autres, à un paramètre étroitement lié à la catégorisation des différentes disciplines. Plusieurs de ces instituts misent sur les sports individuels et même sur les fans club pour faire la différence. L’Institut Siantou supérieur mise sur l’épreuve des 4x400m relais ce mardi pour décrocher sa première médaille du tournoi. Un « exploit » inespéré que ne peuvent même pas voir en songe ses pairs comme l’institut universitaire Saint Gérôme, l’Institut universitaire de la Côte et Cie…

      Lutte africaine                  

       Même les grandes écoles ont du mal à se tailler une part dans la course vers l’or, l’argent et le bronze. A preuve, l’Ecole nationale supérieur des travaux publics (Enstp) dont la première participation à une édition des Jeux universitaires remonte à 2008 à Douala ne figure pas dans le Top 10. Classés 3e cette année là, l’école des futurs ingénieurs en génie civil et Btp n’ont affiché que des contre-performances en occupant la 12ème place en 2013, la 13ème place en 2014 et la 15e en 2015. Malgré son ambition de faire partie des trois institutions académiques qui monteront au podium cette année, sa participation reste mièvre. Or, elle s’était pourtant donné les moyens de ses ambitions en effectuant une cure de rajeunissement dans ses effectifs. Josiane Dongmo qui en est à sa première participation fait partie de cette relève dont sont si fier les responsables de l’école. Idem pour Patrick Edji. Malheureusement, les deux athlètes sont tombés sur plus fort qu’eux en lutte libre et lutte africaine dimanche dernier.

 Christian TCHAPMI