En interdisant l’accès du public au stade d’Olembé pour la rencontre de la première journée des qualifications de la coupe du monde Qatar 2022 devant opposer le Cameroun au Malawi, le ministère des sports et de l’éducation physique confirme que les infrastructures de ce stade sont loin de connaitre une avancée notoire.
Il avait lui-même annoncé, en grande pompe, que le complexe d’Olembé sera inauguré avec la rencontre opposant les Lions Indomptables au Malawi, le 03 septembre 2021. Une façon pour le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, ministre des sports camerounais, de donner des signaux à l’opinion nationale et internationale et surtout au chef de l’Etat camerounais que l’antre d’Olembé qui portera son nom est fin prêt pour les échéances nationales et internationales. Le patron des sports camerounais, accompagné d’une presse triée par ses bons soins, ont multiplié les descentes sur le site d’Olembé. Et ils ne manquaient pas de se fendre en déclarations dithyrambiques sur les avancées des travaux, la presse choyée avec.
Cependant, les événements de ce jeudi montrent bien qu’entre les paroles et la réalité, il y a souvent un fossé. En effet, à 24 heures de la première rencontre que doit abriter le stade Olembé, l’on a appris que les spectateurs ne devraient pas être autorisés à faire leur apparition au stade le jour du match. Une grosse curiosité. La raison du Covid-19 est à la fois risible et incompréhensible dans la mesure où le Cameroun ayant organisé le dernier championnat d’Afrique des Nations en janvier 2020, au plus fort de la crise de la pandémie Covid-19, a laissé le public à une jauge acceptable être dans les gradins. Plusieurs pays africains ayant demandé une jauge à un certain pourcentage de la capacité d’accueil de leur stade ont reçu pour la plupart le Oui de la CAF. La Côte d’Ivoire aura par exemple jusqu’à 10 000 spectateurs dans les tribunes de son nouveau stade lorsqu’elle affrontera le Cameroun, le 6 septembre prochain. Au moment où il faut rassurer le public africain sur la capacité du Cameroun à accueillir du monde, on est trahi par nos lenteurs. Le refus d’accès des journalistes pour la couverture de cette rencontre souligne au trait renforcé qu’il y a forcément des choses à cacher à Olembé.
Le stade Olembé n’est pas prêt
Au vu de ce qui précède, on est désormais certain que le stade Olembé est loin d’être prêt pour accueillir une rencontre de football. L’entreprise Magil aura accusé beaucoup de retards dans la construction de ce complexe. Les assurances données par le ministère des sports, la CAF et les administrateurs de l’entreprise canadienne n’étaient finalement que de grosses contrevérités. Il fallait éviter à la fois la presse libre de se faire sa propre opinion sur ce stade et la présence du grand public qui se rendrait à l’évidence qu’ils ont tous été bernés. Plusieurs éléments manquent encore à ce complexe et selon notre confrère Marc Chouamo de Canal 2 International, les buts du stade omnisports de Yaoundé ont été enlevés pour aller être installés à Olembé. Il y a quelques semaines, une source nous renseignait que les écrans du stade de Bépanda avaient subi le même sort au profit d’Olembé. A 4 mois de la CAN, le principal antre qui accueillera le match d’ouverture et la finale est encore loin d’être un espace de vie pour une rencontre de football international. Les mensonges sur ce stade Olembé viennent d’être mis à nue. Le stade Olembé, 60 000 places, n’est pas prêt et peut-être ne le sera jamais.. à temps.
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