L’une des choses à plaindre dans la gestion de la fédération par le président Seidou Njoya est le fait d’accepter, contre les textes, la présence de quelques membres qui cumulent des postes au sein du bureau du comité exécutif de la faitière du football camerounais.

Dans notre série bilan à mi-mandat de Seidou Mbombo Njoya à la tête de la FECAFOOT, nous nous intéressons au bureau du comité exécutif de cette instance qui gère le football camerounais. Rappelons que la section 4 des statuts de la fédération camerounaise de football traite de la position du président de la FECAFOOT, et attaque le principe de l’incompatibilité t c’est l’article 47 qui détaille les fonctions d’incompatibilité avec la fonction de président de la FECAFOOT. Cependant c’est l’article 50 qui nous intéresse puisqu’il concerne la compatibilité des postes des membres du comité d’urgence de la fédération. Il est bien précisé que les membres du comité d’urgence sont frappés d’incompatibilité lorsqu’ils exercent une activité conférant une immunité de poursuite. Les membres du comité d’urgence ne peuvent en même temps être membres de l’organe exécutif d’une Ligue.

Ainsi, Joshua Osih, 2e vice-président de la fédération, est un Député à l’assemblée nationale du Cameroun et il jouit d’une immunité qui l’absout  de toute poursuite devant la justice. En s’appuyant sur les textes de l’instance faitière du football camerounais, il devrait quitter le comité d’urgence de la FECAFOOT. A côté du Député Osih, on a Céline Eko Mendomo. Elle cumule les fonctions de membre du comité d’urgence avec celle de présidente d’une Ligue, notamment la Ligue de football féminin du Cameroun et elle est également présidente de la ligue régionale du Sud. Toute chose qui est contraire aux textes pour siéger au bureau du comité exécutif de la fédération. Céline Eko porte toujours le grade de 3e vice-président de la FECAFOOT. On peut étirer ces cas d’incompatibilité et de cumul au 4e vice-président Mohamadou Abbo qui est par ailleurs président d’un club : Olympic Club de Ngaoundéré. Il n’a jamais été élu dans sa base depuis 2009. Et il était visé par les articles 36  (3), 50 (1-e) et 50 (3). Ces cas flagrants d’incongruités démontrent à suffisance que le président Seidou Njoya a fait preuve d’un laxisme inégalée.

 

Ces cumulards auraient dû être mis de côté ou alors devraient faire un choix pour garder leur poste au sein du comité d’urgence, mais ça n’a jamais été le cas. Le président Seidou Njoya, par un tour de passe-passe, les a maintenus dans son bureau, foulant au pied les textes. Une tâche qui souillera à jamais son mandat qui est attaqué au Tribunal Arbitral de Sport et dont le verdict sera rendu au plus tard le 15 janvier 2021.

Léger Tientcheu