Après avoir dirigé l’AFA pendant 4 ans, Moustapha Biodokin qui cède son siège a fait le bilan de son mandat.

Monsieur le président c'est la fin de votre mandat à la tête de l'AFA, quel bilan faites-vous ?

C'est un bilan positif. Le fait d'avoir introduit un championnat féminin a réhaussé l'image de notre association. Je parlerais aussi des compétitions qui ont nettement changé, il y'a beaucoup plus de professionnalisme dans ce que nous faisons et un fait majeur c'est que nous communiquons beaucoup cette année et depuis 4 ans que je suis à la tête de cette association, nous communiquons beaucoup et ça permet de vendre l'image de notre secteur. Je tiens à tirer un coup de chapeau à ceux avec qui j'ai cheminé durant ces 4 années. Ça n'a pas toujours été facile mais avec la force des choses nous avons organisé de très belles compétitions.

Président 4 années de travail, avez-vous le sentiment d'avoir tout donné pour cette association ?

Je dirais oui, compte tenu de mes nouvelles occupations professionnelles. Hier j'étais un peu plus libre, aujourd’hui j'occupe une fonction un peu plus contraignante au sein de la banque, et il faut passer le flambeau à quelqu'un d'autre et je reste persuadé que ceux qui prendront la relève feront nettement mieux que moi. Je n'ai aucun doute là-dessus et je sais qu'ils sauront relever le défi.

Vous partez aujourd’hui mais quelles sont les recommandations que vous pourriez donner à votre successeur ?

La première serait de travailler en famille parce qu'on se parle beaucoup et on se voit presque tous les jours et ça réduit les petits contentieux qu'on peut avoir. En travaillant en famille on trouve des solutions aux multiples problèmes qui peuvent exister. Sur le plan de la médiatisation je vais insister là-dessus. Pour ma succession je n’ai pas de choix particulier mais je pense que ce sera quelqu'un qui a travaillé avec nous et cette année nous avons mis un accent là-dessus. Nous devons avoir une certaine visibilité, notre métier nous permet d'avoir une certaine visibilité et il faut en profiter pour donner de la visibilité à notre championnat auprès du grand public.

Président cette année vous fêtez les 25 ans de l'AFA qui coïncide également avec votre mariage en Juin dernier, un signe du Destin ?

Le destin, effectivement que je me marie le 15 juin et de célébrer l'anniversaire de l'AFA le 23 Novembre. Merci déjà au bon Dieu pour toutes les grâces qui se sont abattues sur moi. Dans tout ce que nous faisons, nous demandons toujours au Seigneur de nous guider. J'ai été très proche aussi de mes collaborateurs et à un moment mon épouse me demandait si j'aurai même du temps pour elle, mais je lui ai répondu non c'est une grande famille et je pense que c'est ça le secret de notre réussite ; C'est une grande famille et c'est un honneur et une fierté de faire partir de cette grande famille.

Vous avez apporté plusieurs innovations pendant votre séjour à la tête de l'AFA, quelles ont été les ingrédients de votre réussite et quel message à l'endroit de vos collaborateurs ?

C'est déjà une bonne dose d'humilité. Pour ceux qui me connaissent, je suis quelqu'un de très humble et j'apprends toujours auprès des autres et je suis d'ailleurs le moins âgé de ce bureau et je consulte toujours les autres avant de prendre une décision. En plus de l'humilité, il y'a de la sympathie puisque je vous ai dit qu'on se parle beaucoup et avant de prendre une décision on s'assoit et on s'efforce de pas mettre mal des personnes. Parlant de recommandation, ce serait de faire mieux que moi, car nous avons mis la barre très haut et désormais l'AFA c'est un nom c'est un label. Aujourd’hui je ne vous dis pas le nombre de coups de fil que je reçois pour avoir un billet pour la finale, c'est dire la place que notre association occupe aujourd’hui dans l'imagerie populaire et mon souhait serait que ce soit quelqu'un du bureau actuel qui prenne les commandes pour la suite, afin de perpétuer ce que nous avons commencé, car ils savent ce que nous avons fait durant ce mandat. Le message pour eux serait de rester soudés et unis parce que nous ne sommes pas parfaits mais au-delà de nos différents, nous trouvons toujours la solution. Bien que n'étant plus avec eux, je serai toujours disponible pour apporter quelque chose.

Président nous sommes des bantous et chez nous on dit souvent que la succession se prépare.

(Rire...) Je souris parce que beaucoup de nos collègues me disent que le futur président sort de l'amical, mais je dis non c'est une association et tous ceux qui sont membres de cette association peuvent devenir président. Si je vous dis que j'ai quelqu'un de favori je serai entrain de me moquer de vous et de vous tromper. Me demander si j'ai préparé quelqu'un c'est non, nous travaillons ensemble et j'apprécie tous mes collaborateurs et ils savent les objectifs à atteindre.

Au moment où vous allez jouer votre dernier match après une mandature de 4 ans, avez-vous des regrets ?

Non aucun regret, parce que j'estime avoir tout donné pour cette association car j'ai donné de mon temps, de ma disponibilité, ça m'a coûté des fois des décisions difficiles sur le plan professionnel, mais j'ai assumé. Aucun regret d'autant plus que je pense que ceux qui prendront le relai feront nettement mieux que moi je le dis en toute sincérité. Tout ce que je peux leur dire c'est de leur souhaiter le meilleur.