Le  tribunal arbitral du sport (TAS) demande à la confédération africaine de football de produire les moyens de sa défense par rapport à la requête des Comores concernant la non-disqualification du Cameroun pour la CAN 2019, après son retrait de l’organisation.

La qualification du Cameroun pour la CAN 2019 est loin d’être un acquis. La partie comorienne qui a pu collecter de l’argent afin de payer une avance des frais administratifs  dans le dossier qui l’oppose à la CAF au TAS a eu confirmation mercredi soir que ce dernier a saisi l’instance faîtière du football africain  afin qu’elle réagisse aux récriminations des Comores. 

Le TAS a donné à la CAF un délai de 20 jours pour déposer dans ses services : une description des moyens de sa défense, toutes les pièces et offres de preuves qu’elle entend invoquer, les noms des experts, avec mention de leur domaine d’expertise, qu’elle désire faire entendre, et formule toute autre offre de preuve. Entre autres.  La note du TAS précise que  si la CAF ne réagit pas, il pourra poursuivre la procédure d’arbitrage et rendre une sentence.

En effet, les Comores estiment que le Cameroun doit être exclu de la phase finale de la CAN après que l'organisation de la compétition lui a été retirée, le 30 novembre dernier aucours d’une session du comité exécutif de la CAF à Accra au Ghana. Les comoriens s’appuient sur l’article 92 des règlements de la CAF  qui veut qu’un pays qui se voit retirer l’organisation de la CAN ne participe pas à l’édition en question. Derniers de la Poule B, à égalité de points avec le Malawi (5 points), les cœlacanthes, par l’entremise de leur manager général Ben Amir Saadi indiquent que le match perdu à Yaoundé face au Cameroun (0-3) ne devrait pas compter en cas de jugement favorable au TAS. Les Comores devraient l’emporter sur tapis vert, puisque la disqualification du Cameroun ayant été actée après le retrait de l’organisation de la CAN.

Léger Tientcheu