Auteur d’un but somptueux samedi face à Jiangsu, Christian Bassogog nous a accordé une interview dans laquelle il est revenu sur la préparation de cette rencontre face à son coéquipier en sélection Benjamin Moukandjo. Le meilleur joueur de la CAN 2017 a également jeté un regard sur le prochain match du Cameroun contre Nigéria, en début septembre pour les éliminatoires de la coupe du monde 2018.
Quelle impression après le match nul ramené par votre club (Henan Jianye) face à Jiangsu de Benjamin Moukandjo ?
C’est toujours important de prendre un point à l’extérieur. Après une défaite (0-2 face à Beijing Guoan, une semaine plus tôt, Ndlr) , il n’est pas facile de se relever. Il fallait se battre pour avoir les trois points mais sortir avec un point c’est important pour nous.
Comment avez-vous préparé Ce duel face à votre capitaine en sélection? En avez-vous parlé avant le match ?
Pour moi, la rencontre contre Jiangsu de Benjamin Moukandjo était vraiment capitale, on sortait d’une défaite et c’était difficile de pouvoir jouer à l’extérieur en sachant qu’une semaine plus tôt, on venait de perdre 0-2 à domicile.
J’ai parlé avec lui(Moukandjo) deux jours avant la rencontre, on s’est un peu chambrés et comme il n’était pas là à la phase aller, je le gueulais un peu sachant que j'allais donner le meilleur de moi. Sur le terrain, chacun était déterminé à donner le meilleur de lui pour remporter ce duel entre camerounais. Depuis qu’il est là, on se parle, mais au téléphone puisque nous sommes éloignés l’un de l’autre.
Dans cette rencontre, vous avez inscrit un but des plus somptueux, ce n’était d’ailleurs pas votre premier but d'anthologie en club cette saison. Vous régalez carrément le public de ce côté-là…
Si je marque des buts somptueux, c’est grâce à mes qualités que sont la vitesse et les dribles. Comme je connais que les défenseurs chinois sont pas très rapides, je me dis que si je ne parviens pas à dribler, le mieux c’est de pousser et grâce à ma vitesse, j’arrive à les devancer et c’est ce qui fait en sorte que je puisse marquer de tels buts.
Parlons de la double confrontation face au Nigéria. Comment vous, particulièrement préparez ces matches ? Ce sont deux rencontres plus que capitales non ?
Cette préparation est vraiment très importante pour nous, nous sortons d’une compétition qui n’a pas été facile pour nous (Coupe des Confédérations Russie 2017, Ndlr), c’est à nous de relever la tête pour battre le Nigéria et retrouver de la confiance pour les prochaines rencontres à venir. C’est un match capital et moi, je prépare ça vraiment. Toutes les rencontres qui vont venir seront d’ailleurs très capitales. Et nous devons jouer cela avec un mental fort. Ce qui est vraiment bien, c'est que quand je regarde, je constate que tous mes coéquipiers en club sont en forme. Ça prouve qu’on ne dort pas. Je demande aussi au peuple camerounais de souvent prendre notre parti. C’est vrai que ce sont leurs critiques qui nous poussent à travailler plus mais nous avons besoin de notre public pour nous pousser à aller de l’avant. Etre champion d’Afrique, ce n’est pas donné, c’est le travail qui a payé. Ce n’est pas que nous nous sommes levés pour aller remporter cette Coupe. Nous voulons vraiment demander aux camerounais d’être avec leur équipe pour la pousser à aller de l’avant et montrer que si nous avons gagné cette CAN, ce n’était pas le fruit du hasard. En club, j’essaie de donner le meilleur de moi-même pour le moment venu, contribuer à rendre possible cette qualification qui reste à notre portée.
Comment vivez-vous votre nouvelle aventure en Chine ? Le niveau du football chinois est-il aussi faible qu’on le pense au Cameroun ?
Etre en Chine pour moi, c’est une bonne expérience. Les gens ont dit : il est allé tuer sa carrière en Chine. Pour moi, jouer contre des grands joueurs comme: Tévez, Lavezzi, c’est un plaisir. Jouer contre eux et pouvoir même les battre, c’est une grande chose. Pouvoir rentrer chez toi et te dire: j’ai joué contre ces grands joueurs là, je les ai battus, c’est un grand plaisir pour moi. Et vous voyez certains joueurs comme Paulinho qui jouent en Chine que le Barça veut acheter. Ça veut dire que le championnat chinois a un bon niveau. Il ne faut pas sous estimer le championnat chinois. Ce n’est pas comme en Europe, c’est vrai mais il est assez relevé. Ma vie ici, elle est simple. Après les entrainements, je suis toujours chez moi, comme j’ai toujours eu l’habitude de le faire, je ne sors pas.
Interview réalisée par William Tchango et Léger Tientcheu
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