Une convention entre les deux Etats a débouché sur la livraison de matériels informatiques aux acteurs du système national des médicaments essentiels.

 

L’information sanitaire, principalement celle qui concerne la gestion des médicaments essentiels au Cameroun, sera désormais accessible à tous et à temps pour une meilleure gestion comptable et financière. C’est ainsi que l’on peut résumer l’objectif du système d’information et de gestion logistique (Sigl) par l’Allemagne, à travers GIZ, et le Cameroun, représenté par le ministère de la Santé publique (Minsanté). Une coopération qui a débouché sur la fourniture des matériels informatiques aux fonds régionaux pour la promotion de la santé (Frps) de l’Adamaoua, du Nord, du Nord-Ouest, de l’Ouest, du Sud-Ouest et de l’Est. Il s’agit de 04 ordinateurs de bureau, un ordinateur Lap-top, un serveur, une imprimante, un disque dur externe, des logiciels de sécurité et un groupe électrogène de 5 KVA pour contrer les délestages. Au Frps de l’Est, ces matériels ont été réceptionnés le 17 août dernier.

Du coup, c’est l’enthousiasme au sein de l’unité en charge de la gestion financière et comptable de cette structure : « Ce système va permettre de centraliser l’information sur le médicament au Cameroun à partir d’une plate-forme de gestion du médicament interconnectée entre la direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires (DPM) du ministère de la Santé publique (Minsanté), la Centrale nationale des médicaments essentiels (Cename), et les Frps des régions concernées ». Bien plus, renchérit Dr Floribert Mabouli Nkomom, l’administrateur du Frps de l’Est, « la gestion et les supervisions seront facilités par l’adoption d’un code unique pour chaque médicament au Cameroun. Ce qui n’était pas le cas avant, chaque région ayant sa codification propre ». Pour Florence Elobo Anaba, le chef d’unité finance et comptabilité, « le système géré par le logiciel Sage-Sari, va améliorer les commandes par une maîtrise des risques de péremption de certains médicaments ». Concrètement, le Sigl réduit également les risques de pertes par un mécanisme qui consiste à ravitailler les régions dans lesquelles on constate une forte consommation d’un médicament alors que ce dernier est en surstock dans une autre.

Missions de supervision

Les conflits nés de l’incohérence entre les bases des données de la DPM et de la Cename, l’absence de communication entre les acteurs du Système national du médicament essentiel (Syname), les difficultés à réaliser les commandes exactes, les dépenses engendrées par les longues durées des missions de supervision, le manque d’uniformité des logiciels utilisés pour la gestion du médicament sont quelques difficultés auxquelles a souvent été confrontée la gestion du médicament au Cameroun. Toutes choses qui impactent sa disponibilité et son accessibilité auprès des patients. En attendant que le Sigl soit implémenté dans les formations sanitaires dans un très proche avenir, les acteurs voient déjà plusieurs barrières tomber dès l’utilisation de la dernière version de Sage-Sari dans la mise en application du Sigl dans les régions concernées par cette première phase.

Yves ONDOUA ASSILA