Le nouveau directeur de cet établissement hospitalier, installé  lundi 18 avril 2016  par le Ministre de la Santé Publique,  remplace le Dr Jean II Dissongo, relevé de ses fonctions.

                                                                                            Le Pr Louis Richard Njock     

C’est peut-être le sauveur attendu à l’hôpital Laquintinie de Douala. Seul l’avenir le dira ! En attendant, les clés de cet établissement hospitalier   ont été confiées au Pr Louis Richard Njock  lundi 18 avril 2016 au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda. Le nouveau directeur de l’hôpital Laquintinie a  la lourde mission de redorer en priorité  l’image de marque de cette formation sanitaire qui sort d’une affaire  abominable, celle  de  Monique Koumatekel, une femme morte avec ses jumeaux,  éventrée au sein de l’hôpital par un membre de sa famille.

En plus de soigner l’image de cet hôpital, il doit  veiller sur la qualité de l’accueil, de l’orientation et de la prise en charge des patients, réconcilier le public avec cet établissement et   veiller au respect de l’éthique professionnelle. Le nouveau Directeur   dispose seulement de 15 jours à partir de la date de prise de fonction, pour produire un audit complet  de la nouvelle structure dont il vient d’hériter.  Ces recommandations ont été conjointement  faites  par le Minsanté et le président du comité de gestion, Dr Frits Ntonè Ntonè.

Agé de 49 ans, le Pr Louis Richard Njock  est spécialiste  de l'Oto-Rhino-Laryngologie (Orl).  Il  commence sa carrière hospitalière  en 1993 comme Médecin généraliste à l’hôpital général de Douala. Patron de   l’hôpital de District de Bonassama de 2001à 2009, il  dépose ses valises  à l’hôpital régional annexe d’Edéa en 2010. En 1999, il entame une nouvelle carrière d’Universitaire à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé 1. Assistant au début, il y est aujourd’hui, Professeur titulaire. « Je vais dans les 90 jours mettre en place les actions pour que le changement soit perceptible dès le troisième mois de ma prise de fonction », promet   le désormais directeur de l’Hôpital Laquintinie.

                                                                                                         Photo de famille

Il remplace à ce poste  le Dr Jean II Dissongo relevé de ses fonctions par le Premier ministre dans un décret publié le 12 avril 2016.  Même si le Misanté apprécie  le travail abattu par  ce dernier depuis 2012, date de sa prise de service, il n’en demeure pas moins qu’il laisse derrière lui une structure pris en otage par les médecins qui installent leur démarcheur à l’entrée de l’hôpital pour orienter  les patients   vers leur clinique. A ce grief, s’ajoute la qualité approximative de l’orientation, de la prise en charge des patients et du respect de l’éthique professionnelle.

 Comme  bilan, en  2015, l’hôpital Laquintinie de Douala a reçu un peu  plus de 71 759 personnes en consultation, soit  une moyenne de près de 6 mille  personnes par mois. Cette structure qui compte un peu plus de 600 lits, a hospitalisé en un an près de 73 mille malades, soit un taux d’occupation de 80% et de 100% en gynécologie.  2 747 accouchements  assistés  ont été réalisés au cours de cette année, avec  490 césariennes, soit environs 200 à 250 femmes qui accouchent chaque mois au sein de cette structure et entre 40 et 50 césariennes mensuelles pratiquées. Inaugurée en 1931, cette formation sanitaire  est « classée Monument de la Ville de Douala par la Communauté urbaine de Douala (Cud) ».  Une déclaration du   Dr Fritz Ntoné Ntoné, le délégué du gouvernement auprès de la Cud, pendant la cérémonie.

Ange Simo