Réunis hier au quartier New-bell à Douala, les jeunes de l’arrondissement de Douala 2e ont condamné les actes de certains candidats à l’élection présidentielle qui se donnent vainqueurs avant la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel.

« Nous sommes des jeunes et nous militons dans plusieurs partis politiques. Il y a également des acteurs de la société civile qui sont venus pour qu’on dise ensemble NON à la manipulation qui peut engendrer le désordre. » clamait Charles Elie Zang, l’initiateur de cette rencontre des jeunes et la presse. Conscients que la période post-électorale est souvent fragile dans les pays africains, ces jeunes ont unanimement condamné les actes de certains leaders politiques qui annoncent leur victoire avant même que le conseil constitutionnel ne se soit prononcé. Pour eux, il s’agit juste d’une manipulation. « Cette manière de faire peut avoir des conséquences graves sur la paix dans notre pays. On a besoin de continuer à vivre dans  la paix. C’est illégal et dangereux de jouer à ce jeu. » prévient Luciano qui faisait partie du panel.

Dans l’idée de rester dans sa réputation de quartier de paix, Charles Elie Zang a rappelé que New-Bell a toujours été pris en exemple positif. « Lors des émeutes de la faim en 2008, notre arrondissement avait barré la route au désordre. Si on avait emboîté le pas à Douala 5e ou Douala 3e, ça aurait été dramatique. Nous voulons donc rester cohérent et refuser le désordre après l’élection du 7 octobre. » a-t-il rappelé.

Cette rencontre des jeunes de l’arrondissement de Douala 2e a eu pour point d’orgue la signature d’une déclaration nommée « L’appel des jeunes ». Un texte qui a été rédigé par les organisateurs de la rencontre et qui prône la paix.

Léger Tientcheu