L’agence de régulation des télécommunications ouvre ses portes durant deux jours à Yaoundé. Objectif, informer et éduquer le public sur ses droits et obligations relativement aux communications électroniques.

 

C’est la toute première fois depuis sa création en 1999 que l’Agence de régulation des télécommunications (Art) ouvre ses portes au grand public. Les 8 et 9 décembre 2016, à l’esplanade de l’institution située au lieu-dit Nouvelle bastos à Yaoundé, l’Art et l’ensemble des opérateurs de la téléphonie organisent un grand show en direction des consommateurs de communications électroniques. L’idée pour le gendarme de la régulation dans le secteur des télécommunications au Cameroun, est d’informer et d’éduquer le public sur ses droits et obligations relativement aux communications électroniques. Au-delà de faire connaitre l’Art, les journées portes ouvertes en question, sont  une plateforme d’échanges et de partage entre les principaux intervenants pour « non seulement évaluer la protection du consommateur au Cameroun, mais aussi, accroitre la proximité avec les publics et évaluer leurs attentes ». Des actions ignorées du public, qui pourtant, s’inscrivent dans les missions de l’Art conformément aux lois n°2010/0013 du 21 décembre 2010 et n°2015/003 du 20 avril 2015 qui investissent l’Agence de la mission de garantir la protection du consommateur des communications électroniques.

C’est donc pour approcher dans un échange B 2 B, les opérateurs des communications électroniques et les responsables de l’Art, que les consommateurs se sont retrouvés en masse à l’esplanade du siège de cette agence pour porter leurs doléances à leurs interlocuteurs. Les mêmes récriminations sont plusieurs fois revenues dans la bouche des consommateurs.  Les crédits de communications qui se volatilisent, les sms intempestifs, les tarifs de communications qui sont revus à la hausse sans préavis au consommateur, les caprices du réseau, des quartiers non couverts par le réseau, etc. Delor Magellan Kamseu Kamgaing, le président de la Ligue camerounaise des consommateurs (Lcc), a saisi l’occasion des ces journées portes ouvertes pour demander au régulateur de prendre en considération les désidératas des consommateurs et de sévir si besoin en est. Le président de la Lcc insiste surtout la fin « des publicités mensongères » distillées en longueur de journées par les opérateurs du secteur. Non sans insister sur l’aspect contractuel qui doit lier le client à l’opérateur. En effet, l’abonnement doit donner lieu à un contrat écrit et signé des deux parties. De ce fait, le client pourra valablement réclamer ses droits de consommateur lorsqu’il s’estime lésé.

Cadre règlementaire

S’adressant aux consommateurs, Jean-Louis Beh Mengue, le Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications réaffirme la mission de l’Agence de garantir la protection de ceux-ci. Car, c’est fort du constat que « le consommateur n’occupait pas toute la place qui devrait être la sienne dans cet écosystème » que les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif législatif règlementaire qui encadre la protection du consommateur au Cameroun. Le Dg de l’Art rappelle aussi que l’institution qu’il dirige, a mis le consommateur au centre de ses préoccupations dans l’exercice de ses activités quotidiennes. Au rang des actions réalisées, l’agence cite entre autres, l’encadrement à la baisse des tarifs depuis près de deux décennies ; l’homologation permanente des équipements ; l’allocation des ressources rares ; le contrôle périodique de la couverture et la qualité de service ; l’identification des abonnées en cours d’amélioration ; l’encadrement règlementaire des préoccupations des consommateurs ; la validation préalable des offres des opérateurs ; la diligence au quotidien des plaintes des opérateurs ; le règlement des différents entre opérateur et consommateur.

A.K. (Le Messager)