La Société nationale de raffinage va renflouer ses caisses en vue d’augmenter sa capacité de production annuelle de 3,5 millions de tonnes par an.
La Société nationale de raffinage (Sonara) est certainement entrée dans une nouvelle ère. Du moins, elle a changé de cap dans l’amélioration de sa production de pétrole brut. Et pour ce faire, il fallait mobiliser des moyens financiers. Ces moyens, le gouvernement de la République du Cameroun, est allé les chercher à Tunis. En effet, le ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, a signé le 4 avril dernier, un accord de prêt Murabaha, d’un montant de 44,6 milliard Fcfa avec la Société internationale islamique de financement du commerce (Iftc). L’Iftc qui est un organe spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement et dont le Directeur général, Hani Salem Sonbol a apposé sa signature au bas des documents engageant les deux parties. Ces ressources ainsi mobilisées, permettront à la Sonara de densifier ses importations de pétrole brut, d’augmenter ses capacités de production de 3,5 millions de tonnes par an et de diversifier ses produits dans le but de satisfaire davantage la demande nationale, voire sous-régionale, renseigne-t-on au Minepat.
Précisons que ce financement décroché à Tunis par le Cameroun, en marge des Réunions annuelles de la Banque islamique de développement, s’inscrit dans le cadre de l’appui aux secteurs stratégiques, domaine dans lequel se situe la Sonara qui conduit depuis 2005, un programme de mise à niveau et de modernisation de ses installations. La Sonara inaugurée en 1981, est une raffinerie de type topping reforming. Elle met à disposition sur le marché les produits pétroliers tels que le butane, l’essence super, le jet, le pétrole lampant, le gas oil, le distillat, le fuel oil. La raffinerie de Limbe a une capacité théorique de 2.100.000 tonnes/an. Elle a été conçue au départ pour traiter du brut léger (Arabian light). Cependant le Cameroun produit actuellement des bruts lourds et on constate une inadéquation entre l’outil existant à la raffinerie et les bruts disponibles.
Sur ces dernières années, quelques chiffres récents de la Sonara font savoir que la production annuelle de pétrole brut est en hausse. En 2016 par exemple, les unités de fabrication de la Sonara ont assuré le traitement de 1 894 000 tonnes de pétrole. Une augmentation de 4% par rapport à l’année 2015. Bien avant, la production culminait à 1 820 000 tonnes métriques.
Achille KAMGA (Le Messager)
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