Lancé dans les dix régions du Cameroun, le budget de l’exercice en cours devra être géré avec célérité et transparence.

 

La région du Centre, siège des institutions, a, comme toutes les autres régions du pays, procédé au lancement technique de son budget pour le compte de l’exercice 2018. La cérémonie qui s’est déroulée le 10 janvier 2018, à l’Hôtel de ville de Yaoundé, a été présidé par Paul Naseri Bea le gouverneur de la Région du Centre. Et à ses côtés, les responsables des ministères sectoriels concernés, Finances, Economie et Marchés publics. Le Patron de la région du Centre a révélé qu’une enveloppe de 191,528 milliards Fcfa a été allouée au Centre, dont 153 milliards qui seront consentis à l’investissement. « Selon les directives du Président de la République, c’est un budget qui doit être géré avec beaucoup de précautions. Sachant que le chef de l’Etat a insisté sur la réduction du train de vie de l’Etat, il va s’agir d’une gestion assez rigoureuse des deniers publics de l’Etat. Etant donné qu’il y a de nombreux projets qui doivent être exécutés dans notre région cette année, malgré la conjoncture mondiale morose. Donc, nous demandons à nos collaborateurs de tout faire pour faire être dans les normes prescrites par le chef de l’Etat », a confié Paul Naseri Bea au sortir de la cérémonie de lancement officiel du budget dans le Centre.

Une ligne de conduite qui sera à n’en point douter, suivie par l’ensemble des patrons de régions à travers le pays. Notons que le lancement technique du budget dans les régions du Cameroun intervient après une batterie de mesures pises par le gouvernement. Notamment, la loi de Finances 2018 promulguée en décembre par le Président de la République. Ont suivi, la signature par le ministre des Finances le 2 janvier dernier, de la circulaire portant instructions relatives à l’exécution des Lois de finances, au suivi et au contrôle de l’exécution du budget de l’Etat, des entreprises et établissements publics, des collectivités territoriales décentralisées et des organismes subventionnés, pour l’exercice 2018 ; le Journal des projets rendu disponible par le ministère de l’Economie ; les plans de passations des marchés presque tous signés et la circulaire du ministre des Marchés publics qui demande aux maîtres d’ouvrage d’attribuer les marchés au plus tard à fin avril 2018. Fort de ces préalables, le Directeur général du Budget est convaincu que le budget de l’Etat sera exécuté de façon optimale.

Défis

En rappel, le budget de l’Etat de l’exercice 2018 s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre du Document de stratégie pour la Croissance et l’emploi. L’intensification des préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, la poursuite de la mise en œuvre du Plan triennal « Spécial jeunes » 2017-2019 et le parachèvement des grands projets de première génération ainsi que la préparation des grands projets de deuxième génération constitueront aussi des défis majeurs pour cet exercice budgétaire. Ainsi, le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2018 se chiffre à 4 626,1 milliards Fcfa en Autorisation d’engagement et 4 513,5 milliards Fcfa en Crédits de paiement. La dotation consacrée à l’investissement public en 2018, elle, est de 1 403,8 milliards Fcfa en Autorisation d’engagement et 1 291,5 milliards Fcfa en Crédits de paiement. Le Bip représente 28,6% du budget de l’Etat au titre de l’exercice 2018 en Crédits de paiement, contre 36,3% en 2017, soit une baisse de 7,7 points.

Achille KAMGA (Le Messager)