Cette prescription du ministre du Commerce aux acteurs de la filière permet d’importer de milliers de bouteilles de gaz ; ce qui va éviter d’éventuelles pénuries d’ici la fin d’année.

 

Voilà une nouvelle qui va certainement réjouir de nombreux ménages. La disponibilité du gaz en cette période qui court vers la fin d’année. C’est que, depuis quelques jours, les opérateurs du secteur gazier peuvent importer des bouteilles de gaz pour lesquelles l’exonération de 10%  de droits de douanes est désormais appliquée. Pour se rendre compte de l’effectivité de la mesure et surtout d’interroger l’impact d’une telle mesure sur les consommateurs, Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce a réuni en fin de semaine dernière les opérateurs économiques du secteur. Il s’est agi concrètement de faire le point sur l’importation des bouteilles de gaz et d’évoquer l’impact des avantages fiscalo-douaniers sur les importations du gaz.

Cette rencontre a vu la participation des représentants des sociétés OilLibya,Total, GreenOil, Tradex etc. Certains parmi eux ont reconnu avoir bénéficié des mesures fiscalo-douanières prescrites par le Mincommerce. A Green Oil, on confirme avoir profité de cette opportunité marquée par une exonération de 10%  de droits de douane, pour faire venir  30 000 bouteilles de gaz. Même son de cloche pour l’opérateur Tradex qui dit « avoir gagné au niveau de la Tva, nous avons baissé à 3000 Fcfa le coût d’acquisition des bouteilles ».

Notons qu’après la baisse des couts de consignation, une confusion s’est installée dans le circuit au point où les opérateurs se sont demandés où étaient passés les automobilistes au mois de septembre qui est apparu à leurs yeux comme un mois catastrophique. Alors que la mesure pour laquelle l’Etat qui s’est dessaisi de ses recettes est saluée par de nombreux opérateurs économiques, David Tsegui, le Directeur de la Métrologie, de la qualité et des prix au ministère du Commerce soutient  qu’il « faut qu’on ressente cette volonté. Les prix sont stabilisés d’eux-mêmes, plus de pénurie de gaz, nous sommes sous-programme économique avec le Fmi, c’est dans le cadre de la lutte contre la vie chère ».

Bouteilles hors normes

Cet acte de générosité pris en juin dernier a été  mis en application dès le 01er juillet 2017. Ainsi, à en croire les responsables la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph), « tous les marqueteurs pourront l’inscrire dans le budget de remplacement des bouteilles hors normes. Des mesures seront prises pour que les bouteilles arrivent en masse pour bénéficier aux consommateurs ». Une idée approuvée par Globalship Partner qui espère « pouvoir supporter même les efforts financiers pour accompagner les consommateurs ».

Bien qu’il soit difficile de parvenir à un consensus, il convient de rappeler que l’Etat en a décidé ainsi dans le cadre d’homologation. David Tsegui précise qu’« il a voulu faire confiance aux opérateurs économiques, et qu’ils reconnaissent et rendent les retombées au gouvernement. C’est une initiative du ministère du commerce, il est bon qu’il y ait un message de remerciement au gouvernement ».

Importations en 2018

En attendant qu’ils disent l’engagement pris pour satisfaire les consommateurs en 2018, précisons que 440 000 bouteilles de gaz ont été importées en 2017 selon le vice-président du Gpp. ce qui permet de ne plus parler de pénurie. D’après le Dg de Bocom, « Compte tenu que cette mesure incitative a de l’impact, nous continuerons le programme d’importation en 2018 et ferons que cela se ressente chez les consommateurs ». Les  2 Arrêtés signés récemment par le ministre du Commerce portant ouverture des campagnes de vérification des ponts bascules et pèse-essieux viennent rassurer les consommateurs en termes de renforcement des mécanismes de contrôle des bouteilles de gaz.

Achille KAMGA (Le Messager)