C’est à Souza dans la région du Littoral, à environ 25 Km de Douala,  que Joseph Oyebog a établi   Oyebog tennis academy,  un centre pour former l’élite du tennis  de  la  sous-région  Afrique Centrale.

 

Ce  sont encore des gamins,  mais des as en tennis. Ces deux jeunes pensionnaires  du centre de formation, Oyebog tennis academy (Ota), se sont affrontés, le  mardi 12 février, sous le regard admiratif de leurs camarades et des visiteurs. Un duel  joué sur  l’un des quatre courts en terre battue construits en plein cœur de ce centre de formation.  La forte chaleur de la région du Littoral en ce mois de février, ne semble pas atteindre ces athlètes,   emportés   par  leur passion  dans cette cité  haut de gamme, dédié à  l’apprentissage de tennis. Avec leur raquette en main, ces apprenants  portent sur leurs épaules, l’espoir du tennis camerounais et africain. Ils font partie  de près de  32  pensionnaires, de moins de 20  ans, sélectionnés grâce à leur talent, qui bénéficient gratuitement dans ce centre, d’un cursus de sport-études.

C’est à Souza dans le  département du Moungo, région du Littoral, à environ 25 Km de la capitale économique du Cameroun,  que Joseph Oyebog a décidé d’établir ce centre de formation, qualifié  par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Ivaha Diboua, au cours de sa visite sur le site, de « la cité de tennis du Littoral ». Cette académie dispose entre autres, de quatre  courts en terre battue et quatre autres en dur encore en  construction, un dortoir de 32 places, pour garçons et filles, trois boukarous utilisés pour les études, une salle de conférence,  un château d'eau, des champs d'ananas. Des bâtiments au standing impressionnant,  qui apportent  à ce centre limité en partie par une importante réserve forestière, une vue féerique et un  cadre apaisé, idéal pour type d’activité. « Le site s’étend sur une superficie de 6,15 hectares et nous avons l’intention d’avoir les différentes surfaces de tennis, en terre battue, en dur et en gazon. Soit environ 20 courts de tennis. Ce qui nous permettre d’avoir les plus grands courts en Afrique centrale et de l’Ouest », explique Joseph Oyebog.

Incubateur indispensable

Le centre prévoit dans quatre ans,  de construire  également  des aires de jeux de plusieurs autres disciplines sportives (football, volleyball, basketball). Pour développer  cette académie,  son promoteur a lancé une  collecte de fonds afin de réunir près d’ 1 500 000 Usd qui permettront d’achever les différents chantiers  de Souza d'ici la fin de 2022. « En vingt ans, nous avons formé  près de 10 mille jeunes au tennis, nous avons une vingtaine qui ont obtenu des bourses universitaires aux Etats-Unis, nous avons établi  plus de 25   centres d’initiation gratuitement  dans tous les dix régions du Cameroun et au mois de décembre dernier, nous avons un pensionnaire  qui a décroché un point ATP », dresse comme bilan l’ancien tennisman camerounais.

Si OTA est avant tout le rêve de Joseph Oyebog, son apport dans le développement du tennis  camerounais, voir africain, fait  de lui un incubateur indispensable au-delà des frontières nationales.  « Ce centre est une grande importance pour les jeunes. Il y a des succès engrangés par ses pensionnaires au niveau international. C’est une  fierté pour  notre pays », affirme Bellé Titi, le maire de la Commune de Bonaléa, qui abrite  cette infrastructure sportive.

M.L.M