Patron de Chrim Management, une agence de management sportif spécialisée dans la gestion des carrières des footballeurs et le conseil en recrutement et structuration des clubs, le représentant de Balla Fouda Luc, le père du joueur Aloys Fouda, revient sur les subtilités de cette affaire qu’il a récemment porté à la haute attention du président de la Fédération camerounaise de football.

L'affaire Aloys Fouda que vous avez porté sur la place publique secoue le landerneau footballistique depuis deux semaines. Quel premier commentaire ?

L’affaire Aloys Fouda est aujourd'hui soumise à l'appréciation de la Fécafoot. Et selon ce que nous avons entendu de la part de M. Jean Flaubert Nono, manager général de L’Efbc, elle serait en cours d'arbitrage à la Cca. Mais nous pouvons vous rassurer que le Stade Malherbe de Caen à été parfaitement informé de la situation de ce dossier et s’en tiendra aux éléments que nous lui avons rapporté, qui qui reflètent la seule vérité de cette situation, n'en déplaise à un individu qui a voulu floué ce club ainsi que le joueur, par des demandes impudiques et des méthodes ne respectant aucune éthique.

Le manager de l'Efbc  a justement brisé le silence vendredi dernier en arguant une version de faits totalement contradictoire…

Écoutez, au-delà de la faiblesse de l'argumentation, c’est le caractère risible des affirmations faites par M. Jean Flaubert Nono qui m'interpellent. Je vais simplement vous prendre quelques exemples des affirmations erronées qu'il a faite.

M. Jean Flaubert Nono affirme de manière péremptoire que les agents camerounais qui ont fait signé Aloys Fouda à au SM Caen, ont caché à ce club le fait que le joueur, pendant sa formation au Cameroun, soit également passé par l'Efbc. Ce qui est un faux grossier. Car je pense qu’il est bien établi en France que pour la validation d'un contrat de joueur à la Lfp, il est obligatoirement nécessaire d'y joindre un passeport Fifa du joueur. Depuis le 22 mai 2018, M. Borrelli, le responsable juridique du SM Caen de l'époque avait reçu par mail, la documentation nécessaire à l'établissement du Certificat de travail d'Aloys Fouda, nécessaire pour l'obtention de son visa d’entrée en France. Dans ces documents y figure bel et bien le passeport Fifa du joueur, signé le 17 mai 2018, par M. Martin Etonge, consacrant bien à l'Efbc, deux années de formation, soit les saisons 2014/2015 et 2015/2016.

Mais il se trouve qu’à l’époque des faits Martin Etonge était déjà démis de ses fonctions de Sg de la Fécafoot. Comment comprendre cela ?

C’est justement à ce niveau qu’il y’a mystère. C’est pourquoi nous demandons à M. Nono de consulter ses emails. Car, le 04 janvier 2019, il a reçu un email de M. Arnaud Saint André,  l'actuel responsable juridique du SM Caen, en réponse à son email envoyé à ce club le 30 novembre 2018, en lui précisant très bien que le SM Caen avait reçu de la Fécafoot, le Passeport Fifa du joueur, reconnaissant deux années de formation à l'Efbc. En réponse à ce mail que lui avait envoyé M. Saint André, M. Nono a envoyé à ce club son passeport Fifa, de crédibilité douteuse, signé le 25 octobre 2018 par M. Martin Etonge, sensé ne plus être aux affaires à la Fécafoot. Je pense qu'on voit bien qui fait de la manipulation dans ce dossier.  D’autre part, ce monsieur s’embrouille sur les années sportives et sur les années scolaires. Il est clairement établi que le contrat d’Aloys Fouda qui a été effectivement signé le 30 août 2013 prenait fin, comme il y est très bien écrit, à la fin de la saison sportive 2016. Au Cameroun, la saison sportive 2016, s’est achevée vers octobre-novembre 2016. Donc, la présence du joueur à ce moment-là au sein de l’Efbc ne consistait qu’à terminer sa saison sportive 2016. Ensuite, il est parti en équipe nationale U17 pour la Can, sans plus jamais revenir dans cette école. Les certificats de scolarité ou soins médicaux et autres, fait à ce moment-là ne saurait justifier le début d’une nouvelle relation contractuelle pour l’année 2016/2017. C’est une grosse supercherie.

Dans le communiqué qu’il signe en réponse à la requête que vous avez déposé à la Fécafoot, sieur Nono estime qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une campagne de désinformation visant à ternir son image et celui de l’académie dont il préside aux destinées…

Cela me fait juste sourire ! Avons-nous besoin d’en arriver à une telle bassesse ? Le but de nos actions est simple. Dans un premier temps c’est de protéger les intérêts du joueur ainsi que sa crédibilité et celle de son papa, que M Nono a voulu entaché auprès du SM Caen. Secundo, c’est de sensibiliser la population sur ces pratiques peu recommandables de ces académies qui, sous le prétexte de vouloir préserver leurs investissements de formation, condamnent les joueurs par des engagements qui ne respectent aucun texte réglementaire. M. Nono affirme qu’il a envoyé le dossier de demande de licence par un transporteur, par pli au père ; dossier qui lui a été retourné par le même moyen, et il n’a pas vérifié si c’est bien le père d’Aloys Fouda qui l’a réellement signé. Cette explication est d’une légèreté affligeante pour un monsieur qui se passe pour être un professionnel, et surtout pour le sérieux de cette institution. C’est tout simplement pathétique. La vérité c’est que cette demande de licence a été volontaire signée dans cette école, en dissimulation du père parce que le manager savait parfaitement que M. Balla Fouda Luc ne l’aurait pas signé, sachant son fils libre à ce moment-là. Cela s’appelle en langage facile : du « Faux et usage de faux ». Pour ce qui est de l’avenant, il n’y a aucune disposition réglementaire qui permette d’en signer un, et de mettre un joueur de moins de 18 ans sous une convention de contrat de plus de 3 ans. D’ailleurs il a eu toutes les peines du monde à l’expliquer, car c’est un document administrativement et sportivement nul.

Propos recueillis par C.T.