Après les discussions hier mardi dans les services du ministère des Sports, l’entraîneur sélectionneur et le président de la Fécafoot se sont exprimés à la presse. Morceaux choisis.

 

Sur son coup de gueule à Bruxelles
« Il est évident qu’il ne s’agissait que d’un repas retardé, mais un repas retardé qui a perturbé notre préparation du match de ce soir-là. J’ai voulu mettre les pendules à l’heure. Pendant un an on a bossé pour arriver au point où on est avec le Cameroun, et je remercie encore le président de la Fécafoot et le ministre des Sports pour les efforts qu’ils ont fournis pendant les mois précédents. Mais j’avais peur suite à ce qui s’est passé ce jour-là, qu’on allait retomber dans les problèmes d’avant. J’ai peut-être exagéré. J’ai peut-être humilié le peuple camerounais. Mes excuses pour cela. Je pense qu’on a fait de grands efforts pour arriver où on est, mais je crois aussi qu’on doit faire de plus grands efforts pour le rester. Tout le monde doit être conscient qu’on doit pousser le chariot du même côté, et surtout oublier les intérêts personnels. Je pense que tout a été dit, et qu’aujourd’hui on peut se reconcentrer sur le plus important : le sportif », a indiqué Hugo Broos.
Sur son avenir avec les Lions
« Je pense que si je devais partir du Cameroun, je serai déjà parti. Et le fait que pour l’instant il y a autant d’intérêts en la personne d’Hugo Broos, c’est tout à fait normal. On a gagné la Can, on est la meilleure équipe d’Afrique, on est au sommet du football africain. C’est tout à fait évident que des pays et des clubs qui cherchent un entraîneur pensent à Hugo Broos. Naturellement, il y a des gens qui ont pris contact, ce qui est normal. Mais je dis toujours les mêmes choses. Premièrement, je suis encore sur contrat jusqu’en février 2018. Et deuxièmement, s’ils me veulent comme coach, ils doivent faire des propositions. Jusqu’à présent, il n’y a aucune proposition. Je ne veux pas quitter le Cameroun. Il faut que ce soit clair pour tout le monde. Je n’ai aucune raison de quitter le Cameroun.
J’ai déjà parlé avec le président (de la Fécafoot, Ndlr.) d’une prolongation de mon contrat. Je suis prêt à me mettre à table. Il faut oublier mon départ. Je me concentre sur le Cameroun. Il y a des défis en juin, septembre, et la Can en 2019. Je pense que c’est bien de se concentrer sur l’équipe », a-t-il conclu.
Tombi : cela n’arrivera plus
Le président de la Fécafoot, lui, s’est prononcé sur le sujet en minorant l’affaire qu’il met sur le compte d’une simple incompréhension. « Nous avons examiné la question des incidents de Bruxelles et en scrutant froidement ce qui s’est passé, nous avons constaté qu’il s’agissait de quelques incompréhensions dans la gestion des différentes rubriques entre quelques individus. Ce qui nous a conduits donc à cet incident malheureux qui a poussé l’hôtel à éconduire les joueurs pour leur donner le repas 1h30 après l’heure prévue. Le ministre des sports a pris le temps d’écouter les uns et les autres notamment ceux qui étaient chargés de donner un compte rendu de la mission et nous avons donc constaté effectivement que c’était un simple problème de personnes. Comme on dit souvent en football, petite erreur grosse conséquence. C’est comme ça qu’on peut résumer en restant dans le jargon du football. Nous avons pris acte de cette situation et devons prendre les mesures qui s’imposent afin que plus jamais ce genre d’incidents n’arrive pour ternir l’image de notre pays », a expliqué le patron de l’exécutif porté à la tête du palais de Tsinga le 28 septembre 2015. 
S.R.A.