Promoteur du « Marathon des sept collines », il apporte des éclairages sur les contours de cette décision prévue le 02 décembre prochain à Yaoundé.

 

A deux semaines de l’événement, où en êtes-vous avec les préparatifs ?

La deuxième édition du marathon international de Yaoundé se prépare malgré les difficultés quotidiennes qu’on rencontre en termes d’annonces qui tardent un peu à leur accorder leur Ok. Mais, nous sommes déjà habitués et le jour j, on sera prêt. Il y’a un engouement manifeste. On sent que l’événement commence à entrer dans les l’agenda des camerounais et nous œuvrons pour qu’il soit désormais, un rendez-vous qui va s’inscrire dans la culture du sport au Cameroun. Déjà, il faut savoir que nous avons des partenaires depuis l’année dernière. Nous avons le partenaire majeur qui est la Fédération camerounaise d’athlétisme qui a déjà balisé tout le circuit. En fait, ce circuit appartient à la fédération. Côté pise en charge des athlètes sur le plan sanitaire, nous avons le partenaire qui est la Clinique Saint Hilaire (sans publicité) qui nous accompagne. C’est vous dire que l’événement se prépare, les enregistrements continuent. Nous sommes présents tous les week-ends au parcours Vita et au niveau du stade omnisport et sur la toile, les gens continuent à s’inscrire

Faut-il s’attendre à des innovations pour cette nouvelle édition ?

Oui effectivement ! C’était la première année, c’est comme un enfant  lorsqu’il se met à marcher, vous voyez, il fait deux pas il tombe. Dans tous les cas nous serons amener à se perfectionner car nous voulons faire de cet évènement, un événement majeur dans notre pays.  Donc déjà cette année nous avons des innovations déjà au niveau du parcours  qui sera en deux tours pour le  42 km qui sera moins long donc moins pénible à baliser, à donner des informations. Et nous avons aussi un certains balisage qui sera mieux fait. Et pleine autre chose pour essayer de parfaire notre organisation. A ce jour, nous comptons à peu près entre 1500 et 2000 personnes. Nous attendons 4000 voire 6000 personnes. Vous savez, la notion de « running » au Cameroun n’est pas encore répandue dans les mœurs. Donc, petit à petit, on espère tirer le maximum pour rivaliser avec les grands pays africains comme la Côte d’ivoire qui fait entre 10 et 15000 coureurs pour le Marathon d’Abidjan. On espère effectivement que grâce aux media, aux hommes politiques et aux dirigeants, on pourra mobiliser le maximum pour qu’enfin, le marathon de Yaoundé soit une fête qui va accueillir les étrangers et qu’ensemble, on puisse montrer que c’est un pays qui bouge. Nous sommes en pleine négociation avec la Communauté urbaine sur le lieu de départ. De toutes les façons, le départ sera donné soit au Boulevard du 20 mai, soit à l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé.

 Pourquoi le choix du thème « run for peace » ?

Le Cameroun est un pays de paix. Pour moi, ce n’est pas une nouveauté. On a toujours vécu dans la paix. C’est juste un mot qu’on a voulu placer en avant au regard du contexte social qui est le nôtre au Cameroun. Nous voulons célébrer le vivre-ensemble entre les camerounais et même avec les autres frères africains. Voyez-vous, il y’a non seulement  des camerounais, mais des nigérians, des français, des canadiens, des américains, des polonais, des allemands qui seront sur la ligne de départ. C’est à peu près une quinzaine de nationalité qui seront de la fête.

Qui se cache derrière ce projet qui nécessite d’énormes moyens financiers ?  Ce pays doit se faire et pour qu’il se fasse, il doit se faire avec nous, la jeunesse. Ne pas avoir  peur d’affronter les difficultés de la vie. Il n y a personne derrière moi.  Plusieurs personnes m’ont posé cette question. Tout le monde est derrière moi. Vous savez, le problème n’est pas celui des moyens. On ne parle pas d’argent, on a peur d’ailleurs mais le plus important pour nous ; c’est de faire grandir l’événement. Le plus important c’est de participer à l’agrandissement de notre cher et beau pays. Le  premier au niveau du marathon gagnera un million de Fcfa ; le second 500.000 Fcfa et le troisième 250.000 Fcfa au niveau des courses populaires c'est-à-dire 5 et 10 kms. En fait il ya aura  beaucoup de lot à gagner y compris pour les enfants.

Qu’est ce qui justifie la participation des enfants à ce marathon généralement réservés aux personnes d’un certain âge ?

Les enfants sont aujourd’hui, la cible des maladies cardio-vasculaires. Vous savez aujourd’hui que nos enfants passent  leur temps à regarder la télévision. Donc, à  partir de cet événement, nous voulons faire la promotion du sport aux enfants. D’ailleurs, vous savez, l’année dernière, on a eu des parents pour qui c’étaient la seule fois ou ils faisaient sortir leurs enfants. C’est également  faire passer un message aux parents que nous pouvons faire des activités avec nos enfants. Les enfants de toutes classes sociales seront là.

On sait que la première édition a connu quelques remous, on peut se rassurer que cela a été corrigé ?

Remous pour moi c’est trop dire. Je pense qu’il y’a eu une grosse incompréhension. Le protocole avec notre sponsor avait prévu que les primes soient remises au cours d’une soirée, et les vainqueurs je ne sais pas pourquoi, ont voulu que cela se fasse immédiatement après la course. Mais au finish, toutes les primes ont été payées. Il faut par ailleurs comprendre que c’était la toute première édition, on avait beaucoup de choses à découvrir. Aujourd’hui on a pu tirer les leçons de cette première expérience et nous avons l’obligation d’améliorer la qualité de notre organisation en nous arrimant aux standards des compétitions de rang mondial.

Entretien avec C.T.