Déjà plus d’une dizaine de membres de ces groupes de renseignement interpelés ou auditionnés par les forces de l’ordre entre novembre et décembre 2015. 

 

Les forces de sécurité camerounaises ont interpelés samedi 5 décembre, un groupe constitué de membre du comité de vigilance à Fotokol. Filés depuis des semaines,  pour leurs attitudes suspectes, ils ont été pris en flagrant délit pendant qu’ils essayaient de rallier un camp de BokoHaram situé après le pont du fleuve El Beid. « Tous les éléments réunis permettent de penser qu’ils sont des complices de BokoHaram. C’est eux qui leur fournisse des puces téléphoniques et des informations sur les positions de l’armée et des membres du comité de vigilance », a affirmé une source militaire.

                                  

 

Comité de vigilance

Image: Christian Djamo

Un jour plutôt, les mêmes forces de sécurité ont interpellé un autre groupe à Kobougué. Parmi eux, les complices présumés de BokoHaram nommés  Diguio, AbaliAbassoloum, Sali Ahmad et Amadou alias Poulo. « Leur exploitation va permettre remonter toute la filière. Ce qui est évident déjà c’est que certains sont passés aux aveux. Ils ont été payés pour faire ce travail funeste », renchérit la même source.
A ce jour, l’Extrême-Nord compte plus d’un millier de membres de comités de vigilance. Ils travaillent en collaboration avec les forces de sécurité déployés au front de la guerre contre les djihadistes. Le problème c’est que BokoHaram est parvenu à infiltrer ces groupes. Ce que redoutent les forces de sécurité qui ont décidé de séparer les bons grains des mauvaises. La chasse aux « balances » se poursuit en s’intensifiant.

Christian DJAMO