A la faveur de la journée mondiale de la lutte contre la corruption, la Commission nationale anti-corruption a parcouru les artères de la ville de Yaoundé, question de sensibiliser les populations sur la dénonciation des actes contre ledit fléau.

 

Ce vendredi 9 décembre 2016 se célébrait la 13ème édition de la journée mondiale de la lutte contre la corruption. Avec pour thème, « unit contre la corruption ». A Yaoundé, la commission nationale anti-corruption(Conac) a entrepris de parcourir les artères de la ville de Yaoundé, question de sensibiliser les populations sur les dénonciations contre ce cancer qui détruit notre économie. Les caravaniers divisés en 4 équipes, ont parcourus les différents pans de la société. Il s’agissait entres autres de : du secteur des transports, de l’Education, et de la Santé. Dans le secteur des transports où, le fléau se fait en mondovision, les caravaniers se sont rendus dans les gares routières pour sensibiliser les usagers de la route. Afin que ceux-ci apportent leurs contributions en dénonçant les différents abus dont-ils sont sujets durant les différents contrôles routiers. Mais, il a aussi été question de sensibiliser les acteurs qui constituent la chaine de la prévention routière, à savoir : les forces de police, de gendarmerie, le ministère des transports, pour que ces derniers prennent conscience qu’un acte de corruption sur nos routes peut coûter à toute la nation camerounaise.

Perd 148 milliards de dollars

A côté des services de transports, Il a aussi été question de sensibiliser les jeunes dans les campus scolaires et universitaires sur l’impact de la corruption. Ainsi, les caravaniers se sont rendus à Institut Africain d’Informatique (Iai) de Yaoundé, à l’Université de Ngoa-ékéllé, à l’Institut Siantou Supérieur (Iss), au Lycée général Leclerc. Durant ses passages dans ces différentes formations scolaires et universitaires, la caravane de la Conac a rencontré la jeunesse pour qu’elle opère sa mue en matière de comportement anti-corruption. Autre point de chute de la Conac à Yaoundé durant cette 13ème journée mondiale de lutte contre la corruption : la visite des formations sanitaires de ville. L’hôpital central, l’hôpital général, et l’hôpital Gynéco-obstétrique ont été passé au peigne fin. Le personnel de ces formations hospitalières a été édifié sur la prise en charge des malades, au détriment des pots de vin.

En rappel, c’est le 31octobre 2003 que l’Organisation des nations unis (Onu) a instauré la journée mondiale de lutte contre la corruption. En Afrique le constat sur les chiffres est alarmant. Le continent perd 148 milliards de dollars par an grâce à des versements de pots de vin, un flux financiers de 66 milliards de dollars est aussi égaré pour les mêmes raisons. Pour le pasteur Dieudonné Massi Gams : « le combat contre la corruption peut être gagné s’il est créé une masse critique  dans tous les secteurs de la vie sociale. La Conac pense qu’en réalisant cette campagne une masse de dénonciateurs verra le jour »  et pour pérenniser ladite action Dieudonné Massi Gams pense que : « la recrudescence des contrôles inopinés ont donnés des fruits, et sera publiée lors du rapport 2016 de la lutte contre le fléau » conclut le président de la Conac.

M.S.D.