Le Commissaire du gouvernement a reconnu hier mercredi à l’entame de la septième audience de l’Affaire Rodrigue Tongué, Ebolé Bola et Baba Wamé avoir été lâché par ses témoins.

 

Il est un peu plus de 10h ce 15 juillet 2016 lorsque le président de la collégialité qui connait de l’affaire Commissaire du gouvernement contre Abdoulaye Harissou et Aboubakary Sidiki, poursuivi pour hostilité à la nation et tentative de révolution et autre outrage à président de la République et dans la foulée, contre les trois journalistes sus nommés pour non dénonciation des faits précités, a demandé au Commissaire du gouvernement de faire venir ses témoins. L’audience d’hier étant prévue pour la cause. A la surprise de la Défense, le parquet indique n’avoir pas pu faire venir les témoins à charge. Et pour cause, explique-t-il, malgré ses nombreuses sollicitations, il n’a pu notamment faire venir comparaitre les fonctionnaires de police Bouyom et Essomba les plus attendus par les journalistes. Sur ces entrefaites, le parquet invite le tribunal à passer outre.

De plus, de se contenter de l’expert informatique commis en phase d’instruction pour appuyer l’accusation. Seulement, cet expert présent comme témoin, n’a plus répondu à la convocation du Tribunal militaire de Yaoundé. Pour le parquet, il faut renvoyer sine die l’audience et se préparer à se contenter des procès verbaux desdits témoins devant le juge d’instruction. Tollé général dans la salle. La défense prie de Tribunal à ne pas suivre les « caprices du parquet » qui n’a pas besoin de témoins pour exposer fait par fait, point par point, les charges qui pèsent sur les accusés et prévenus. « Nous sommes en prison depuis deux ans et le commissaire du gouvernement estime que c’est un témoin qui va venir dire de quoi ce brave notaire et cet homme politique sont poursuivis », fulmine Me Bunny, avocat de Me Abdoulaye Harissou.

Aveu d’échec de l’accusation

Dans la même veine, Me Foujou, conseil de Baba Wame, regrette que des policiers qui avaient refusé de faire leur travail ou qui l’avaient fait à la légère après la demande d’informations des journalistes, continuent à être dilettante en refusant d’aider la justice. Comme ils ont manifestement refusé hier d’aider de journalistes respectables à faire leur travail. Pour la défense, c’est un aveu d’échec de l’accusation qui en est encore « rassembler les éléments sept mois après l’ouverture du procès et deux ans après l’ouverture de l’information judiciaire », se plaint Me Manym, avocat de Félix Ebolé Bola. Ce à quoi répond invariablement, non, le commissaire du gouvernement. Les partie se retrouvent le 12 août prochain pour la présentation des faits reprochés aux accusés et prévenus avec ou sans les témoins de l’accusation. A suivre !!!

C.T.