Le 20 décembre, le Tribunal de première instance de Nanga Eboko a jugé à nouveau un trafiquant pour détention illégale de produits dérivés de la faune. Il a été appréhendé en possession de 86 kg d'écailles de pangolin et d'un babouin juvénile qui ont été trouvés chez lui.

 

Le trafiquant a été appréhendé au cours d'une opération de répression menée par les agents de la Délégation Départementale des Forêts et de la Faune de la Haute Sanaga, en collaboration avec la Gendarmerie, alors qu'il tentait de vendre les écailles.

Les écailles de pangolins provenaient de pangolins géants, un fait très rare car lors des opérations, les saisies d'écailles comprennent souvent des écailles des trois espèces de pangolins que compte le pays. Cette fois-ci, toutes les écailles provenaient du très rare et insaisissable pangolin géant, une espèce menacée d'extinction plus que les deux autres - le pangolin à ventre blanc et le pangolin à ventre noir.

Cette audience été la troisième de l'affaire qui n'a pas pu avoir lieu le 29 novembre, date de la dernière audience, car l'accusé a sollicité du tribunal un délai supplémentaire pour préparer sa défense.

Une organisation spécialisée dans l’application des règlementations faunique, appelé LAGA fourni une assistance technique aux agents de la faune sauvage dans le suivi de l'affaire.

Le suspect est accusé de possession illégale de produits dérivés de la faune, en violation de la loi de 1994 sur la faune qui régit le secteur. Conformément à cette loi, toute personne trouvée en possession d'une partie ou de la totalité d'une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué ou capturé l'animal et peut être condamnée à une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à trois ans ou à une amende pouvant atteindre 10 millions de francs CFA.

La loi sur la faune de 1994 prévoit différents statuts de protection pour les pangolins et les babouins. Compte tenu du jeune âge du babouin, les deux espèces bénéficient d'un statut de protection totale.

Achille KAMGA