Le chef de l’exécutif camerounais a signé une circulaire y relative le 28 juillet 2016.

 

Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance. Préparatifs de la Coupe d’Afrique des nations de 2019. Opérationnalisation du Plan Triennal « Spécial jeunes ». Encadrement des Populations des régions affectées par l’insécurité transfrontalière. Voila en substance les priorités sur lesquelles le Premier ministre du Cameron et l’ensemble des ministres de la République ainsi que les gouverneurs de régions, doivent plancher dans la préparation du budget 2017. Instruction vient d’être donnée par le Président de la République, Paul Biya qui a signé le 28 juillet 2016 dernier, une circulaire relative à la préparation dudit budget. Bien plus, le patron de l’exécutif camerounais demande à ses collaborateurs d’intégrer les actions contenues dans la feuille de route du second triennat de la réforme des finances publiques (2016-2018) « afin de consolider les acquis du budget programme aussi bien dans son parcours de préparation que dans sa présentation ».

En outre, parcourant la circulaire, le président de la république insiste sur quelques objectifs dont le plus important reste l’accélération de la croissance pour la « rendre plus forte, durable et génératrice d’emplois ». Et pour y parvenir, les leviers d’actions devront prioritairement être la modernisation de l’appareil de production des activités agropastorales, l’amélioration des capacités d’offre dans le domaine énergétique, l’amélioration de l’accès au financement, la promotion de l’émergence des industries locales et d’une transformation accrue des produits locaux. Dans la perspective d’un budget 2017 réaliste, celui-ci devra être élaboré sur la base des hypothèses telles, un taux de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel de 6%, un taux d’inflation de 3%, un déficit budgétaire global de 3,3% du Pib, un déficit du compte courant de 3,6% du Pib.

La circulaire informe aussi sur les orientations qui sont données au sujet des recettes douanières. Avec le démantèlement des barrières tarifaires qui est imminent, pour augmenter les recettes douanières, il est recommandé « la mise en œuvre de mesures pertinentes d’atténuation de l’impact budgétaire de l’entrée en vigueur des Accords de partenariat économique avec l’Union européenne ». Mais aussi l’optimisation de la prise en charge des marchandises, la poursuite du programme de modernisation du système d’information douanière et son maillage national, le renforcement du contrôle des flux d’importation par la densification de l’usage des technologies du scanner.

Achille KAMGA