L’organisme spécialisé de l’Onu et l’Etat hébreux ont octroyé à l’Etat du Cameroun, un important don de matériels et d’équipements de lutte contre l’épizootie qui sévit au Cameroun depuis mai dernier.

La grippe aviaire qui paralyse le secteur de l’aviculture au Cameroun depuis environ deux mois, préoccupe aussi la communauté internationale. C’est ce qui justifie que des organismes de l’Onu et des pays étrangers, amis du Cameroun, aient décidé d’apporter leur soutien au Cameroun dans sa lutte contre l’épizootie.  Parmi les premiers à se manifester, la Fao (Food and agriculture organisation) et l’Etat d’Israël. L’organisme des Nations unies spécialisé dans l’alimentaire et l’agriculture et l’Etat hébreux ont octroyé au gouvernement camerounais, un don en matériels et équipements de lutte contre la grippe aviaire. La cérémonie de réception de ces équipements a eu lieu mercredi 13 juillet 2016 à Yaoundé. Cérémonie présidée par le ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales, le Dr. Taïga. Le ministre explique chez nos confrères de la radio nationale que « la lutte contre la grippe aviaire amène les amis du Cameroun et l’ensemble des partenaires techniques et financiers à venir au secours du Cameroun, à accompagner le gouvernement qui a réussi à stabiliser la situation. Aujourd’hui, la situation retourne progressivement à la normale. Il faut comprendre par ce don que nous voulons éradiquer la maladie. Le gouvernement est dans une stratégie d’éradication et non de contrôle ».

 

Dans l’entretien accordé à la Crtv radio, le ministre Taïga précise que le gouvernement veut passer de la phase de lutte active telle qu’elle a été menée jusqu’ici, à une situation de surveillance. « Tout le territoire national sera certainement sous surveillance progressive, pour éviter qu’il n’y ait résurgence de cette maladie », informe le Dr. Taïga. Or, l’on constate depuis quelques jours, le retour dans les marchés, de la commercialisation de la volaille. D’ailleurs, l’interdiction de la vente du poulet dans certains foyers où la grippe aviaire avait été découverte, avait semé la pagaille dans la filière. Entre mouvements d’humeur, chute des prix, destruction des stocks et même suicide, le secteur de l’aviculture a pris un sérieux coup. On a culminé ces dernières semaines à hauteur de 10 milliards de Francs Cfa enregistrés comme perte dans le secteur. Sur la question précise de la mesure d’interdiction de la commercialisation de la volaille dans certaines zones du Cameroun, le Minepia souligne qu’il s’agit aujourd’hui de pouvoir dépeupler tous les oiseaux qui étaient en confinement. Et à cet effet « les gouverneurs de région ont commencé des séances de travail avec les opérateurs économiques. Il s’agit des gouverneurs des régions du Centre, de l’Ouest et du Sud qui ont rencontré l’ensemble des acteurs du secteur afin de les préparer à pouvoir dépeupler, passer à la phase de vide sanitaire et de repeuplement ».     

Désormais, les consommateurs devraient s’assurer que le vendeur de poulet à la braise ou de poulet cuit, s’est effectivement approvisionné dans un site reconnu et validé par les services techniques compétents. Car, même si le patron du Minepia reconnait que la grippe aviaire « est derrière nous », il faut tout au moins rester vigilent pour « éviter toute surprise ». Enfin, il faut savoir que les pouvoirs publics préparent la levée de l’interdiction de la vente de la volaille dans certaines zones dites infectées. « La levée de déclaration d’infection est un processus. Ce processus va se faire à terme. Pour l’instant, les mesures transitoires permettant de préparer à la reprise d’activités se promettent progressivement en place avec l’appui des autorités administratives », conclut le ministre.

Achille KAMGA